Pierre Rigaux par cette vidéo tournée dans une forêt domaniale de l'Aube, nous montre combien la chasse loisir reste une imposture lorsqu'elle prétend réguler les populations de sangliers... Quand les pouvoirs publics regarderont-ils la vérité en face ?
La cour de justice de l’union européenne condamne la pratique cruelle et non sélective de la captures d’oiseaux à l’aide de glu dans des départements de la région Provence Côte d’Azur. Quelques centaines de braconniers, tueurs d’oiseaux, obtenaient des gouvernements successifs des arrêtés permettant l’emploi de glu pour capturer des grives devant servir d’appelants à la chasse. En pratique, les oiseaux de toutes espèces, englués étaient irrémédiablement perdus pour la nature. Cette chasse violait les prescriptions de l’article 8 de la directive européenne relative à la conservation des oiseaux, texte prohibant les modes de chasse massifs et non sélectifs. L’Espagne autorisait, autrefois, l’emploi de glu pour tuer des oiseaux dans une de ses régions. Un arrêt de la cour de justice de l’union européenne du 9 janvier 2004 avait condamné cette barbarie mais les politiciens Français ont voulu protéger les braconniers. Cette année, en perspective de l’arrêt intervenu ce jour, le gouvernement avait suspendu l’autorisation de ce mode de capture. Suspension et non abolition de la pratique, car les gouvernants ont peur de quelques dizaines d’individus qui sont une honte pour la civilisation. Et ce jour, un député macronien de l’Aude s’insurge contre cet arrêt salvateur ! En Aveyron et en Lozere, d’autres braconniers usent de pièges avec des pierres en équilibre sur des bâtonnets pour tuer les oiseaux. Mme BACHELOT avait autorisé ces piégeages en 2003. Pas mieux que les gluaux. En Aquitaine, d’autres braconniers usent de « matoles » pour piéger les petits oiseaux type bruans sous couvert de chasse aux alouettes et dans les Ardennes quelques dizaines d’autres posent des lacets pour étrangler les grives. Honte à eux et aux politiciens qui servent la mort de la nature.
Gérard Charollois décrypte dans cette vidéo l'affaire de la mare aux grenouilles de Grignols qui s'est conclue de façon si désastreuse suite à la décision de la cour de cassation. Décision désastreuse pour la nature, pour la biodiversité, pour les relations que l'humanité entretien avec le vivant non-humain.
Ce même sujet a été évoqué, mercredi 3 mars, au cours de l'émission "La terre au carré" sur France Inter : Camille Crosnier revient avec Mathieu Vidard sur cette misérable affaire et donne la parole (entre autre) à Gérard Charollois qui fait part de son indignation.
Un citoyen non-chasseur, après avoir fait valoir son droit d'objection de conscience en retirant ses terrains de la chasse, se trouve harcelé par les membres d'une ACCA (Association communale de chasse agrée) qui refuse de se conformer aux dispositions de la loi en la matière. La Convention Vie et Nature par une lettre ouverte adressée au Préfet de Haute Vienne vient lui apporter son soutien.
le 16/02/2021
Copie à Madame la ministre de l’écologie.
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur, en qualité de président de la CONVENTION VIE ET NATURE, d’attirer votre attention sur les graves préjudices et les risques majeurs d’incidents résultant d’agissements « indélicats » des chasseurs à l’encontre des propriétaires du CHATEAU DE DOMPIERRE, sis sur le territoire de la commune de DOMPIERRE LES EGLISES. Très légitimement, en application du droit en vigueur issu de la réforme du régime des ACCA par la loi du 26 juillet 2000, faisant suite à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 29 avril 1999, ce propriétaire fit opposition à l’intégration de son fonds dans le domaine de chasse de cette ACCA. Or, les chasseurs locaux, par esprit de pure querelle, envoient leurs chiens sur les terres placées en réserve naturelle volontaire et obtiennent de vos services, par complaisance, des autorisations systématiques de battues administratives, occasions de narguer et d’affronter ceux qui n’aiment pas la chasse et qui sont désormais l’immense majorité de nos contemporains. Il convient de faire cesser ces agissements intolérables, contraires à la lettre et à l’esprit de la loi. Tant la cour européenne des droits de l’homme que le législateur, suite à l’arrêt susmentionné, ont pris en considération l’objection de conscience contre l’acte de chasse. Votre administration ne doit pas prêter la main à une violation de fait de cette liberté de vivre chez soi sans le loisir de mort que nous récusons. Je vous demande de faire cesser ces abus sous le prétexte de « battues administratives » systématiques, à répétitions, qui ne sont que des agressions à l’encontre des opposants. Il est souhaitable que force reste à la loi et que nous ne sombrions pas dans une situation conflictuelle majeure. Les chasseurs locaux doivent admettre la liberté de conscience de ceux qui refusent la chasse et votre administration doit garantir cette liberté dans un souci d’impartialité, de paix publique.
Recevez, l’assurance de mes meilleures salutations.
Gérard CHAROLLOIS
ARTICLE PARU DANS LA PRESSE (LE POPULAIRE) SUITE A LA PUBLICATION DE LA LETTRE DE GERARD CHAROLLOIS
La scène improbable d’un cerf réfugié en pleine gare de Chantilly ce mois-ci a au moins permis de rappeler une chose à la société française : en 2021, la chasse à courre, ses meutes de chiens lâchées dans la nature, ses valets et ses épieux existent toujours dans nos campagnes. Mais ce sont surtout des questions qui ont été soulevées par ce nouvel incident : comment peut on tolérer ces situations encore aujourd’hui ? Est-ce à cela que ressemble le XXIe siècle ? Il est grand temps d’y répondre. Pour un observateur assidu de la presse régionale, le chaos généré par cette pratique d’un autre âge n’est en rien exceptionnel. Rien que depuis la rentrée 2020, les associations ont pu recenser pas moins de vingts incidents* graves de ce type ! En Touraine, un lama a été dévoré vivant par la meute qui s’était introduite dans un élevage. La propriétaire n’a pu qu’assister à la scène, impuissante. Un cerf a été traqué jusque dans les rues de Compiègne (50.000 habitants) et sauvé in extremis par la mobilisation d’un lotissement tout entier.
... Notre ami Pierre Jouventin, éthologue de renom, ancien directeur de recherche au CNRS et adhérent de notre association, expose au cours d'une interview donnée le 12 janvier au Midi-Libre, comment les chasseurs ont modifié les équilibres des populations d'ongulés :
"Leur nombre a été multiplié par cent depuis les années 60. Entre les années 70 et 90,avec la généralisation des pesticides, la petite faune a disparu. Les chasseurs se sont donc concentrés sur les sangliers en faisant des élevages. Ils les ont croisés avec les cochons et ces“cochongliers” se sont reproduits encore plus vite.D’autant quel les tirs épargnent les reproductrices. Cette pollution génétique est très facile à prouver en étudiant l’ADN. Les chasseurs sont directement à l’origine de cette explosion démographique".
Cliquer sur l'image pour télécharger l'article de presse
Par David Joly - Vice-président de la Convention Vie et Nature
Il était une fois une monarchie présidentielle répondant au doux nom de Lobbyland.
Tous les cinq ans, des élections y sont organisées afin de porter au pouvoir un nouveau monarque.
Un banquier d’affaires, répondant au doux nom d’Emmanuel, décida de participer à cette élection, avec une stratégie plutôt maligne : se faire passer pour un individu moderne avec des idées totalement dans l’air du temps devant les projecteurs, tout en mettant en œuvre en coulisses les vieilles méthodes usées jusqu’à la corde par tous ses prédécesseurs, consistant à prêter allégeance à tous les lobbies qui se verront servir sur un plateau d’argent durant ses cinq ans de règne.
Emmanuel fut élu et démarra sur-le-champ son travail de servitude. Lors de sa campagne, il avait rencontré, parmi tant d’autres, un personnage atypique : Willy. Ce dernier représente, dixit lui-même, une corporation d’individus dont le plaisir est de tuer (1).
Willy s’est révélé un fin stratège, bien plus encore qu’Emmanuel lui-même. En effet, il a réussi à lui faire croire qu’il représente cinq millions d’électeurs potentiels, comme il l’éructe sur tous les plateaux de télévision où il est invité. Or, dans la réalité, les adeptes du plaisir de tuer ne sont pas plus de 800 000, soit à peine 1,7 % des électeurs et moins de 1,2 % de la population.
Dès lors, Emmanuel accède à toutes ses requêtes (la moitié du prix du permis de chasse pris en charge par les impôts des citoyens), s’assoit sur la loi pour lui faire plaisir (arrêté ministériel pour autoriser la chasse illégale des oies sauvages) et surtout le laisse faire tout ce que bon lui semble.
Cet article fait suite à notre publication du 10 Mai dernier. (Voir ce lien). La Convention Vie et Nature a participé avec les associations adhérentes à CAP à l’élaboration de 57 propositions politiques pour que le plan de relance économique et les politiques publiques "du monde d’après" incluent la protection animale et environnementale. La CVN a manifesté son soucis de voir des mesures prises en faveur de la faune sauvage notamment dans le domaine agricole où les méthodes de culture intensives créent des ravages. (Voir le visuel ci-contre). En cliquant sur cette image vous accéderez au communiqué de presse diffusé par CAP.
Comment créer votre Réserve Ecologique Volontaire, obtenir des dépliants, des renseignements, obtenir des conseils juridiques et pratiques pour la pose des panneaux : vous trouverez les premières réponses dans les documents PDF ci-dessous que vous pouvez télécharger en cliquant sur les icônes.
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N'hésitez pas à nous poser vos questions en nous adressant un courriel à l'adresse de l'association : cvn.contact@gmail.com
"Aux associations de protection animale qui se font parfois traiter de "terroristes" (je pense entre autres au CRAC Europe), répondez que Luce Lapin, qui était dans les locaux de son journal, "Charlie Hebdo", le jour de l'attentat et qui est survivante, se fera un plaisir d'expliquer ce que sont vraiment des… terroristes".
Luce Lapin
Découvrez le site de Luce totalement dédié à la condition animale et l'écologie ... (Cliquer sur l'image ci-dessous).
A l’heure où l’assemblée nationale débat d’une loi relative au bien-être animal, texte expurgé de toute disposition concernant la chasse et l’élevage concentrationnaire, certains élus relaient, en commission, des élucubrations fascisantes émanant de certains éléments du lobby de la chasse. Confrontés aux évolutions inéluctables des mentalités, (82% des Français veulent des dimanches sans chasse et 84% demandent l’abolition de la chasse à courre), certains cynégécrates entendent museler leurs opposants, étouffer les critiques, interdire le débat philosophique et la remise en cause de leur loisir de mort. Ils rêvent d’un délit d’entrave frappant jusqu’à l’expression de critiques à l’égard de leurs pratiques. Les éleveurs concentrationnaires se joignent aux tueurs agréés pour obtenir la sanction de la captation d’images révélant aux citoyens les conditions infernales de vie des poules, des porcs, des veaux dans leurs usines à viande. Issus de structures corporatistes hérités du gouvernement de VICHY et de l’ordonnance PETAIN du 28 juin 1941 qui créa les sociétés départementales des chasseurs, certains cynégécrates aspirent à revenir au temps béni de la dictature réactionnaire, de la censure, des tribunaux de la pensée. Nous ne les laisserons pas faire.
René Gallet accompagne la Convention Vie et Nature depuis de nombreuses années et ce livre, préfacé par Gérard Charollois, est paru aux éditions "ECOPOLIA".