L'obsession anti nature des réactionnaires

Le néofascisme montant troque l’antisocialisme primaire du siècle passé par un anti-écologisme systématique.
C’est que le souci du Vivant, du climat, de la santé publique peut nuire à ce qui anime les marionnettistes qui tirent les ficelles de cette idéologie, à savoir, le profit oligarchique.
Les écologistes gênent les marchands de pesticides, les industriels de la chimie, les exploitants des ressources de la Terre, les bénéficiaires des grands travaux inutiles.
Les écologistes deviennent des empêcheurs d’exploiter sans frein.
Alors, il faut les discréditer en les qualifiant d’éco-terroristes, ce que fait tout fasciste qui insulte préalablement celui qu’il veut éliminer.

On tue, mais ce n’est pas grave puisqu’on tue des terroristes.
Dans les assemblées légiférantes, les agents des ploutocrates, la droite, votent systématiquement contre les mesures favorables à la Nature et à la vie : pas de « zéro artificialisation nette », pas de « zone à faible émission », pas de norme ni de contrôle sur les molécules toxiques.
Il faut faire sauter tous les obstacles au profit .

Le néofascisme n’est pas plébéien comme le fut son prédécesseur. Il est ploutocratique.
Mais comme son devancier, il règne par l’imposture, la manipulation des foules, la dictature de fait, la négation de la science, le mépris des droits de l’homme et ne parlons pas de ceux de la Nature.

Je dis : manipulation et imposture.
Les néofascistes ne peuvent pas avouer qu’ils servent uniquement les intérêts des oligarques parfaitement apatrides.
Pour abuser leurs « petits soldats », ils inventent des périls et des boucs émissaires : pour TRUMP, ce seront les Sud-Américains "untermenschs" (sous-hommes, êtres inférieurs) et pour la droite européenne, ce seront les arabes.
Cette xénophobie affichée masque un fait : la communauté des néofasciste n’a rien de nationale. Elle est une communauté de classe et d’idéologie qui ignore les nations, les tribus, les appartenances instrumentalisées pour alimenter un fonds de commerce électoral.
Il est même plaisant de constater que, comme en 1940, ces «nationalistes » autoproclamés pactisent avec les ennemis de leur pays, à savoir, hier L’Allemagne d’HITLER, aujourd’hui, la Russie de POUTINE.

Je dis : dictature.
Le néofascisme oppose aux droits fondamentaux des personnes, à l’état de droit, à la séparation des pouvoirs, ce qu’ils appellent « Le Peuple ».
Or, le peuple se résume à leurs partisans, donc à eux et eux seuls.
Le peuple est une pure fiction car nulle collectivité humaine ne présente un monolithisme, une homogénéité préparant au totalitarisme.
Dans le mythe du « peuple » se cache la volonté du « duce » qui guide le peuple, troupeau fanatisé et abruti par la propagande.
Méfiez-vous des démagogues qui prétendent parler au nom du « peuple », entité fantasmée et dangereuse.
Il est heureux qu’une collectivité de citoyens soit plurielle, diverse, contradictoire car la démocratie naît de ce pluralisme qui interdit de considérer le « Peuple » comme une personne.
Qu’est-ce que le Peuple Français : ceux qui croient au ciel ou ceux qui n’y croient pas, ceux qui respectent les animaux ou ceux qui les considèrent comme des marchandises, ceux qui votent rouge, bleu, vert ou brun ?
Pour les néofascistes, le Peuple se résume à une éventuelle majorité très relative et éphémère qui les conduirait à s’emparer du pouvoir suprême.

Je dis : négation de la science.
Le néofascisme nie les faits, la vérité. Alors il faut dissoudre les agences de recherches, faire taire les chercheurs, domestiquer l’université, fermer des laboratoires, assécher les fonds consacrés à la science.
C’est que l’altération du climat, la mort de la biodiversité, la nocivité des biocides doivent être passés sous silence pour permettre aux affaires de fructifier sans entrave.
La vie ne vaut pas l’argent pour ces prévaricateurs.

Je dis : négation des droits de l’homme.
Les néofascistes ignorent les arrêts des cours de justice. Ils veulent pouvoir assassiner en paix à l’abri de leurs mensonges et prétextes.
Pour eux, il y a les « bons » et les « méchants » qu’ils qualifient comme leurs devanciers des années 30 de « terroristes », étiquette leur conférant la liberté de bombarder l’hôpital, de massacrer hommes, femmes, enfants, vieillards, civils et militaires confondus.

Nous assistons à une « internationale » néofasciste qui sévit désormais aux USA, en Russie, en Hongrie, en Israel, en Argentine et qui vise à s’étendre partout.
Pour ces amateurs de dictature, le juge est là pour servir le chef, emprisonner ses opposants, laver plus blanc ses souillures à l’état de droit.
Le chef parle au nom du seul souverain : le peuple et malheur aux contre-pouvoirs éventuels.
Le néofascisme réussira-t-il là où son devancier échoua ?
Finira-t-il dans l’opprobre et le sang ?
Les méthodes de domination et d’asservissement sont différentes, mais les mauvais sentiments conduisent aux mêmes horreurs et périls.
Les apprentis dictateurs du 20ème siècle voulaient régner par l’exaltation des foules. Ceux du jour jouent sur l’anesthésie et l’onirisme. Bien sûr la peur et la haine sont au rendez-vous de ces idéologies qui parlent aux mauvais sentiments.
Je pense qu’ils ne pourront pas indéfiniment abuser les gens et qu’une Résistance mondiale viendra.
Face à cette idéologie de la négation, proclamons la Nature en danger !

Gérard CHAROLLOIS

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---