par Lili, Administratrice de la Convention Vie et Nature
La désobéissance civile met en lumière la violence des institutions abusives.
Désobéir aujourd’hui pour l’avenir : lorsque les négociations échouent, quand le dialogue est rompu, quand les décisions prises par les gouvernements ou les entreprises mettent en danger la santé, la sécurité, la liberté de chacune et chacun, désobéir devient un devoir citoyen.
Celui qui considère la non-violence comme un principe n’a pas à rester passif.
La résistance à l’oppression est un droit constitutionnel.
La désobéissance civile devient un devoir pour tous ceux qui sont soucieux de la dignité humaine, qui ne veulent pas collaborer avec l’injustice et qui cherchent, en enfreignant la loi, à enrayer la machine qui produit l’oppression.
La loi injuste est la loi qui « dégrade la personne humaine ». Chacun est moralement tenu de désobéir aux lois injustes.
En France, le texte fondateur de la désobéissance civile est le Serment du Jeu de Paume ayant conduit à l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, texte constitutionnel.
« Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
Une récente définition de la désobéissance civile a été publiée par le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Défenseurs de l’Environnement au titre de la Convention d’Aarhus, Convention signée par la France :
La désobéissance civile se définit par des « actes de violation délibérée de la loi, concernant une question d’intérêt public, menés publiquement et de manière non violente. »
« Les États ont l’obligation de respecter et de protéger le droit d’avoir recours à la désobéissance civile pacifique, qu’elle ait lieu en plein air, à l’intérieur, en ligne ou dans des espaces publics ou privés. »
La désobéissance civile, loin d’affaiblir les institutions, pourrait au contraire les renforcer en provoquant une compréhension plus claire de leurs idéaux fondateurs et en faisant participer davantage l’opinion publique au processus normatif.