Monsieur le sénateur,
Alors que vous présidez le groupe écologiste du sénat, vous avez déposé un amendement préconisant l’attribution de 1.700.000 euros à l’office français de la biodiversité afin de recruter une trentaine de « louvetiers ».
Un élu écologiste qui réclame des « louvetiers », c’est un élu du RN qui insulterait le drapeau ou un élu communiste qui remettrait en cause le régime spécial des cheminots : un contre sens.
Qu’est-ce que l’écologie ?
- une science, d’abord, des équilibres biologiques ;
- une éthique du respect de la vie et de l’amour de la Nature.
- le loup participe aux équilibres naturels en prélevant des jeunes ongulés et cervidés.
En droit, le loup reste, en principe du moins, une espèce protégée.
Toutes les enquêtes d’opinion révèlent que 80% des contemporains souhaitent la protection du loup dont le retour est bénéfique pour la biodiversité.
Bien sûr, dès qu’on parle de loups, de lynx, de cormorans et de tout le reste du vivant, viennent les clameurs d’une poignée d’excités qui, pour des raisons idéologiques et nullement sociales ou économiques, veulent aseptiser la Nature.
Par leurs violences ces « éleveurs – chasseurs » font peur aux politiciens peu responsables qui croient opportun de bêler à l’unisson.
Laissez à vos collègues réactionnaires, courrois de transmission de la FNSEA, le monopole d’une arriération consistant à vouloir éradiquer les loups, les lynx, les ours et tout le reste.
En sollicitant un appel à ce corps moyenâgeux de « louvetiers » vous discréditez la politique car les électeurs écologistes n’ont jamais voter pour « tuer les loups ».
La France compte quelques milliers d’éleveurs dont tous ne sont d’ailleurs pas excités par le retour du loup, mais les autres citoyens n’ont pas moins de droit à voir leurs aspirations défendues.
L’élevage peut et doit s’adapter comme il le fit en Italie, en Espagne, en Europe de l’EST, pays qui bénéficient de la présence des loups.
Ce qui se passe ici est une injure à l’intelligence et à l’éthique.
Deux loups seulement fréquentent la Corrèze et on entend les clameurs des ennemis de la Terre, addicts à tous les massacres de faune.
L’état fait preuve d’irresponsabilité en ne défendant pas la biodiversité.
Il est regrettable que votre groupe semble se ranger dans le camp des ennemis de la Terre en réclamant des « louvetiers » !
Recevez, Monsieur le sénateur, l’assurance de mes salutations.
Gérard CHAROLLOIS
Président de la SEPANSO DE LA DORDOGNE
De la CONVENTION VIE ET NATURE