Les pesticides et les réactionnaires

L’idéologie néofasciste montante s’accompagne d’une guerre faite à l’écologie, à l’empathie, à la science, aux droits de l’homme et à ceux de la Nature.
Le sénat « conservateur », qui n’est qu’une aberration institutionnelle dans sa forme actuelle, adopte un texte autorisant les néonicotinoïdes interdits depuis 6 ans et l’épandage des biocides par drones.
Rien d’étonnant.
Cette assemblée est dominée par les réactionnaires anti-Nature.
Depuis un an, accompagnant le vent mauvais soufflant sur tous les peuples, la France connaît une fièvre agrarienne entretenue par des commandos de nervis et par la lâcheté des politiciens.
De quoi s’agit-il ?
Les paysans représentaient 98% de la population au 18ème siècle.
En 1950, ils étaient encore plus de deux millions.
La politique productiviste intensive, promue par la FNSEA en cogestion avec l’état, aboutit à ce résultat remarquable : il reste aujourd’hui 380.000 exploitations agricoles.
Sociologiquement, l’agriculture ne représente plus grand-chose.
Ce monde agraire est fort disparate.
Trois syndicats représentent les paysans : la Confédération paysanne à gauche, la FNSEA à droite et la Coordination Rurale à l’extrême-droite.
La FNSEA promeut l’agro-affairisme, les marchands de pesticides et l’industrie de la viande, l’export de céréales.
La Coordination Rurale fournit les commandos qui dégradent les locaux de l’OFB et des associations de protection de la Nature.
Par manque d’informations objectives sur les données du débat public, l’opinion a soutenu un temps les « pauvres paysans » contre les méchantes normes et les lourds contrôles pesant sur leurs fermes.
Les mythes résistent aux faits surtout quand les médias défaillent dans leur mission d’informer.
La politique productiviste intensive prépare la disparition de 200.000 fermes et nous assistons à une concentration capitaliste de l’agriculture.
Le conflit majeur ne porte absolument pas sur les revenus du paysan comme l’imaginent trop de nos concitoyens.
Le conflit est idéologique et vise à récuser les droits du Vivant pour faire triompher ceux de l’argent.
Tout doit disparaître sur la Terre néofasciste : insectes, oiseaux, blaireaux, renards, loups.
Tout doit disparaître, dans la société néofasciste : assistés, services publics, intérêt général, liberté de critiques.
Les réactionnaires conchient l’écologie, les normes, les contrôles, l’OFB et les associations qui osent contrarier les intérêts sordides des bétonneurs, des aménageurs, des empoisonneurs, des chasseurs.
Qu’importe pour ces accapareurs la mort de la biodiversité et la santé humaine, pourvu qu’ils aient le profit.
Bien sûr, ces politiciens lancent des coups de mentons mussoliniens, sur le thème de « la loi et l’ordre ».
Mais cette loi et cet ordre célébrés ne sont que ceux de leurs intérêts.
Les foudres de la loi doivent s’abattre sur les autres, ceux qui pensent mal, qui osent contester et refuser le naufrage de la biosphère.
Résistez à cette idéologie létale qui veut tout emporter !

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---