La grande régression

Les partis de droite ont déclaré partout sur la planète la guerre à l’écologie, à la science, à l’état de droit, à l’humanisme, à la compassion.
La France n’échappe pas à ce mal qui offre la Nature et les droits sociaux à l’appétit insatiable des oligarques.
En quelques jours, l’assemblée nationale, dominée par les forces conservatrices, réactionnaires et néofascistes, tente de sauver le texte sénatorial DUPLOMB qui offre à la FNSEA des pesticides, l’accaparement de l’eau et de plus grandes usines à viande, univers concentrationnaires où agonisent porcs, bovins et volailles.
La ministre de l’agriculture, agent de ladite FNSEA, veut tuer les loups au mépris de la volonté de 80% de nos contemporains qui en souhaitent la préservation.
La loi prévoyant « zéro artificialisation net » doit être affaiblie pour favoriser le béton et le bitume au grand profit des milieux d’affaires et au détriment de la biodiversité.
Les « zones à faibles émissions » dans les grandes villes doivent disparaître car elles sentent « l’écologisme punitif ».
Les scientifiques alertent sur les décès imputables aux pollutions et aux nanoparticules, mais le diesel s’est bon pour les affaires et c’est en particulier précieux pour les « pauvres » qui ne peuvent rouler que dans de vieilles voitures sales !
Il est plaisant de voir les pourfendeurs des « assistés » appeler les « pauvres » au secours de la guerre faite à l’écologie.
La droite, gangrénée par le « trumpisme », tourne le dos aux prises de conscience de ses ancêtres.
Souvenez-vous : POMPIDOU créa le premier ministère de l’environnement en 1971, GISCARD fit voter la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la Nature, CHIRAC parlait de la « maison qui brûle pendant qu’on regarde ailleurs » et fit voter la charte de l’environnement adossée à la constitution.
Aujourd’hui, l’heure est celle de l’imposture, du populisme gras (mépris du peuple et de son intelligence), de la négation de la science, de l’exaltation des mauvais sentiments et idées rances qui s’appellent peur et xénophobie, érigées en système anesthésiant.
C’est que le néofascisme travaille les droites et les font dériver vers des écueils périlleux.
Le fascisme d’antan vénérait les durs, les hommes à cœur d’acier, les dominants, ceux qui savent écraser tout sentiment pour servir leur élitisme de pacotille. Ce surhomme était le soldat, le milicien, le SS au poing de fer.
Le néofascisme vénère les durs, les hommes à cœur d’acier, les dominants, ceux qui savent écraser tout sentiment pour servir un élitisme de pacotille. Mais le surhomme n’est plus le soldat, le milicien, le SS aux poings de fer, mais L’ENTREPRENEUR.
Voyez le parallèle absolu.
La chute sera la même.

Gérard CHAROLLOIS

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