Question :
« Pourquoi présentez-vous votre candidature aux primaires de l’écologie en 2016, pour l’élection présidentielle de 2017 ? »
Réponse :
Nul ne peut douter de mon militantisme écologiste constant.
Membre d’aucun parti politique, je me suis toujours investi dans l’action associative pour la défense de la nature et du vivant. Or, des primaires sont ouvertes à tous ceux qui se reconnaissent, par-delà les étiquettes, les appartenances à tel ou tel courant, dans une pensée qui, en l’espèce, est une pensée neuve et la seule qui n’a pas de sang sur les mains.
Parce que neuve, la pensée écologiste, à l’instar de ce que fut le socialisme au 19ème siècle, est diverse, ce qui peut apparaître faiblesse car source de divisions et de querelles, mais qui, selon moi, est une force, car nul ne vaut davantage que la diversité.
Depuis des années, je reçois d’innombrables appels de militants de la cause du vivant, m’invitant à porter nos valeurs, notre éthique, nos aspirations, dans le champ politique.
Je veux proposer un sursaut, une réponse aux défis immenses du temps.
Question :
« Vous avez écrit un livre contre la chasse en 2009, plaidé contre la loi VERDEILLE, lutté contre le lobby de la chasse et vous êtes connu comme opposant à ce loisir. Ne manquez-vous pas de notoriété, notamment dans d’autres domaines, pour mener ce rude combat ? »
Réponse :
Je vous dirai, avec humour, que si les 47% de Français qui souhaitent l’abolition totale et immédiate de la chasse votaient pour moi, ce serait un séisme politique et un sursaut salutaire, et pas uniquement sur ce terrain ponctuel.
Plus sérieusement, il va de soi que si j’assume avec fermeté et clarté une opposition à la chasse, à la tauromachie et plus généralement à tout acte de violence visant l’animal ou l’humain, je suis attaché à l’Histoire, à la philosophie, à l’éthique c’est-à-dire à tout ce qui devrait fonder la politique et que celle-ci a déserté depuis quelques décennies pour s’avilir en spectacles creux, en jeux de « communicants », en numéros d’acteurs décrédibilisés.
Si le manque de « notoriété politique » constituait une faiblesse, ce serait la preuve, que notre société est entrée dans une fatale sénescence.
Or, je veux offrir aux citoyens, (s’il en reste), autre chose que cette dégradation.
J’invite d’ailleurs tous ceux qui s’engagent, y compris en concours avec moi, à se tourner vers les sommets, là où il n’y a pas d’encombrements.
Question :
« Avec qui ferez-vous campagne ? »
Réponse :
Je n’exclus personne, mais je sais l’ardeur de ceux qui m’entourent de leur soutien et, mieux encore, de leur amitié au sein du mouvement que nous avons fondé en 2002, la CONVENTION VIE ET NATURE.
Mouvement d’écologie éthique et radicale, (ce qui ne signifie pas extrémiste mais cohérent et allant à la racine des choses, pour éclairer les ignorants), mouvement globalisant la problématique de l’écologie.
Avec tous ceux qui le veulent et contre personne, car il n’y aura jamais, de ma part, d’attaque ad hominem.
Question :
« Et les moyens financiers ? »
Réponse :
Vous touchez à un point qui devrait être subalterne, pour ne pas dire méprisable, mais qui révèle l’agonie de la démocratie en occident.
Songez que les résultats des élections présidentielles aux USA, sont directement fonction de la dépense du candidat, ce qui concrètement signifie que la maison blanche s’achète et que les lobbies ont confisqué l’élection. Ce sont eux et eux seuls qui font le président, d’où la course de chaque candidat aux généreux donateurs.
En France, ce phénomène s’est implanté en contournant la loi qui veut qu’un donateur ne puisse pas contribuer par plus de 7500 Euros à la campagne d’un candidat.
Or, il y a les dépassements de frais de campagne, les dons dissimulés et même les petits copains coquins qui s’enrichissent en surfacturant les prestations de service aux candidats. Evidemment, ces candidats ignorent tout des tripotages et malversations commises par leur entourage dont le dévouement ne s’arrête pas aux pages du code pénal.
Cela n’empêche pas de braves gens, parfaitement modestes, honnêtes, hors du cercle des copains et coquins de soutenir ces partis et candidats. De quoi méditer sur le principe de « servitude volontaire ».
Soyons clairs. Nous n’avons pas d’argent, mais des convictions, une volonté sans faille et mon engagement sera un test de l’état moral de notre société.
Je dénoncerai la politique spectacle, les trucages d’acteurs, les meetings à la « big millions » des anesthésistes qui masquent le caractère sordide des intérêts qu’ils servent derrière des paillettes et du bruit.
Question :
« Et s’il advenait que la primaire vous sélectionne. Quel candidat serez-vous ? »
Réponse :
Merci pour votre optimisme !
Les Français sont attachés à l’élection du président de la république au suffrage universel direct, réforme voulu par le général de GAULLE, en 1962, afin de conférer au chef de l’état une onction démocratique le plaçant au-dessus des partis.
Ce système comporte l’inconvénient de créer un déséquilibre entre le pouvoir exécutif, émanation du peuple tout entier, et le pouvoir législatif, chaque député n’étant qu’un représentant d’une circonscription.
D’aucuns peuvent voir dans ce système sans pareil en Europe occidentale, une tendance au césarisme démocratique et à une personnalisation excessive du pouvoir.
Prenant la mesure du problème, constatant que le peuple Français ne souhaite pas revenir, pour l’heure, à un autre mode de désignation du président de la république, il convient d’adopter une certaine hauteur morale qui fut celle du fondateur de la cinquième république et qu’abandonnèrent certains de ses successeurs.
Un candidat à la présidence doit parler au pays des défis de son temps en prenant de l’altitude.
Nous parvenons à la fin d’un cycle historique, à un épuisement du système économique, à ses échecs et à ses nuisances.
Beaucoup de choses sont à inventer, à repenser, ne serait-ce, qu’à titre d’exemple, construire l’Europe sur autre chose que le dogme de la concurrence libre et non faussée, de l’ordolibéralisme qui mène les peuples à une sourde colère générant des réactions nocives.
Mais, en me posant cette question, vous supposez que les écologistes feront le choix d’une rupture salutaire, ce qui demeure incertain.
Question :
« Ne pensez-vous pas que les membres du parti politique écologiste vous feront barrage ? »
Réponse :
Ne les considérez pas tous comme perdus pour un sursaut !
Il y a des femmes et hommes sincères, de qualité, au sein des partis politiques et lors des primaires tout citoyen encarté ou non, peut participer à l’élection.
Je pense que plus la base électorale sera large, plus il y aura de votants à la primaire et plus j’aurai la possibilité de faire gagner nos convictions et l’intérêt général.
En revanche, un scrutin étriqué, avec quelques milliers de participants, dégagera une candidature d’une écurie quelconque, candidature qui réalisera 2% des voix à la présidentielle.
Question : « Le parti VERT EUROPE ECOLOGIE est divisé. Certains, en particulier parmi les parlementaires souhaitent participer au gouvernement VALLS, cependant que d’autres se rapprochent du front de gauche de M. MELENCHON. Qu’en pensez-vous ? »
Réponse :
Malheureusement, un éclatement, quasi-disparition de l’écologie politique, n’est pas impossible.
Jeux de courants, batailles d’égos et d’ambitions personnelles, soucis de réélection et de carrière sont en toile de fond de ces querelles qui ne m’intéressent pas.
En effet, ce qui importe n’est pas « avec qui » mais « pourquoi faire ? »
Ce qui m’importe s’appelle la protection de la biodiversité, l’arrêt des massacres de la nature, l’abandon de NOTRE DAME DES LANDES et du barrage de SIVENS.
D’aucuns,pas très performants, me rétorqueraient « et le social ? Et l’économie ? ».
Oui, mais pour inverser une politique, il faudrait d’abord recueillir plus de 2% des voix lors des élections.
L’écologie, combien de divisions ?
Alors, avec 2% et des élus déterminés, on peut exiger la fin des tirs de loups et la mise en réserve naturelle de SIVENS, pas un changement de société.
Pour changer une société, il faut devenir une force.
Question :
« Vous pensez pouvoir faire mieux ? »
Réponse ;
Bien sûr. Ce que vous indiquiez, à juste titre, comme faiblesses, à savoir, ma non appartenance à la classe politique traditionnelle, mes idées en faveur de la nature partagées par une immense majorité de Français, le ton que j’entends donner à ma candidature, briseront les lignes de la politique actuelle.
Là aussi, nos faiblesses sont notre force.
Nous proposons une issue de secours à la fausse alternance, une rupture avec la politique spectacle de l’argent roi, une façon de parler vrai sans céder à la facilité et à la démagogie.
Je n’utilise pas une cause pour faire une petite carrière politique ; je suis au service d’une cause qui nous dépasse et j’irai jusqu’au bout, parce que tel est mon devoir.
Gérard CHAROLLOIS
J'ADHERE à 1000%¨!!!
Mr Charollois, comptez sur mon adhésion pleine et entière !
Enfin un écologiste réel !