Depuis près de quarante ans, je milite pour le respect du vivant, pour une éthique écologiste dont la CONVENTION VIE ET NATURE est porteuse.
Observateur et analyste de la vie politique, j’ai annoncé les échecs successifs de l’écologie politique, échecs qui seraient dérisoires s’ils n’affectaient que des ambitions individuelles, mais qui se traduisent par une absence de prise en compte de l’intérêt général, des valeurs et aspirations qui sont les nôtres.
Quand une pensée, parce que trahie, ne recueille que 2% des suffrages, en démocratie, elle ne pèse rien.
Par tempérament, je n’ai jamais souhaité « faire de la politique » et n’ai aucune vocation à devenir maire, conseiller territorial ou autre élu local.
Je remercie et félicite ceux qui s’investissent dans ces missions avec le dessein de servir le bien public.
Je répugne aux joutes d’assemblées, temps forts de la vie des partis, où s’affrontent des « égos » plus que des convictions.
Ni matériellement, ni psychologiquement, je n’ai besoin de revêtir le masque des apparences du pouvoir qui fascine tant celles et ceux qui se pressent dans les partis politiques, structures où l’on débat de moins en moins et qui dérivent vers des « écuries électorales ».
Cependant, je considère que ce serait faillir que de ne pas mener le combat pour le vivant, là où il peut être gagné.
Aussi, j’informe mes amis lecteurs que j’entends soumettre ma candidature aux primaires qui désigneront le représentant de l’écologie à la présidentielle de 2017.
Je le ferai, d’une part, pour parler haut, fort et clair d’écologie, d’autre part, pour que la cause du vivant triomphe et ne pâtisse plus de 2% des suffrages, ce qui plombe toutes les revendications des associations et mouvements de terrain, à SIVENS, NOTRE DAME DES LANDES, contre les élevages industriels, contre les grands projets inutiles et spéculatifs.
Je dis : pour parler haut, fort et clair d’écologie :
Jusqu’à ce jour, les leaders qui, en politique, se réclament de l’écologie expriment, trop souvent dans l’ambiguïté, des idées neuves et généreuses. Je n’ai rien à retirer de leurs discours.
Mais, je leur reproche, à l’instar des citoyens qui se détournent d’eux, non ce qu’ils disent, mais ce qu’ils taisent, à savoir la défense de la nature et l’esquisse d’une autre société.
J’affirmerai la détermination inébranlable d’abolir la corrida et la chasse à courre, de démanteler certains lobbies dont celui de la chasse, d’en finir avec une approche méprisante de l’animal et de la nature.
Cela ne suffit pas à faire une politique, mais la colore d’une éthique nouvelle et cela correspond à l’attente des citoyens lorsqu’ils pensent « écologie ».
Il va de soi que ces thèmes fondamentaux ne résument pas un programme politique.
Des propositions économiques, sociales, institutionnelles seront développées, là aussi, avec une clarté indispensable pour recueillir des approbations éclairées et des soutiens déterminés.
Face à la pseudo-dette, à une Europe de la concurrence libre et non faussée, face au psittacisme des « libéraux », face aux régressions générées par l’intégrisme religieux pour lequel je n’éprouve aucune pusillanimité, nous démontrerons comment on peut conserver et dépasser le système actuel.
Je dis, faire gagner l’écologie et ne plus se satisfaire de 2% des suffrages :
Le système économique et politique en place permit indéniablement de grandes avancées dans l’ordre des libertés publiques, de la démocratie formelle, d’une relative prospérité matérielle.
Il a produit ce qu’il pouvait réaliser de mieux.
Désormais, il atteint ses limites et doit être non renié, mais dépassé.
Les nuisances, les insatisfactions, les rejets par les peuples traduisent cette sénescence du modèle occidental qui, ne faisons pas preuve d’ingratitude, offrit un prodigieux progrès technique, un recul de l’obscurantisme, l’énoncé des droits de l’homme, précieux acquis, auxquels tant de nations aspirent.
Le malaise appelle non pas une alternance factice, entre un centre gauche, de moins en moins à gauche, et un centre droit, de plus en plus à droite, mais une alternative.
Celle-ci peut être religieuse, fascisante, réactionnaire et déboucher sur le malheur des peuples et la mort de la diversité, le retour des ténèbres, une cruelle régression.
Celle-ci peut, inversement, représenter un élargissement du cercle de l’empathie, la promotion du respect des êtres.
Proposons, à nos contemporains, autre chose que ces « grands bonds en arrière », une autre issue que celui des haines recuites, des peurs entretenues, des billevesées criminogènes des cultes.
Depuis des années, amis lecteurs, nous partageons des réflexions, des pistes de sortie d’une crise multiforme et nous mesurons le poids des échecs prévus.
Sans l’action, la réflexion n’est qu’un confort de l’esprit.
Candidat, je ne le suis ni pour faire carrière, ni au nom d’un quelconque courant, mais pour assumer les valeurs du parti de la vie, pour remettre de l’éthique dans une politique dégradée.
Que ceux qu’habite cette conviction se lèvent pour qu’une voix différente de celles de la résignation se fasse entendre.
Notre combat collectif sera celui des femmes et des hommes, dans le parti écologiste ou en dehors, dans les associations ou par-delà celles-ci, désireux de relever l’immense défi.
Candidat pour le vivant, je ne le suis contre personne et j’entends bien ne jamais déroger au principe qui commande toute ma vie militante : ne jamais agir contre quiconque mais pour une éthique.
Gérard CHAROLLOIS