Pas de statut pour les animaux sauvages ? Le lobby de la chasse a encore frappé.

La chasse, toujours la chasse !


L'analyse de Pierre Athanaze sur le site du Nouvel Obs ...


Depuis le 16 mars, l’Assemblée nationale examine le projet de loi sur la biodiversité qui arrive devant le parlement avec un an et demi de retard.
Le 26 juin 2014, la commission Développement durable avait adopté l’amendement déposé par Laurence Abeille (EELV), qui reconnaissait enfin un statut juridique à l’animal sauvage. Ce qui permettait de lui reconnaître le statut d’animal sensible. Mesure qui a été adoptée à plusieurs reprises au cours des derniers mois mais seulement pour les animaux domestiques.

Les animaux sauvages retirés du projet de loi

Cette mesure n’était pas du goût des chasseurs qui voyaient là, à juste titre, un risque pour la pérennité de certains modes de chasse particulièrement cruels pour les animaux qui en sont victimes, telles la vénerie sous terre, la chasse à la glu, les tendelles et quelques autres encore qui chaque année causent la mort de près de deux millions d’animaux sauvages dans des conditions indignes de notre société du XXIe siècle.
Aussi, le lobby de la chasse a été très actif ces derniers mois, et vient de démontrer une nouvelle fois sa toute-puissance hier. À la demande des chasseurs, l’article visant à reconnaître un statut aux animaux sauvages été retiré du projet de loi, par le vote d'amendements tous identiques de députés proches des milieux cynégétiques des groupes UMP, PS, PRG et Front de Gauche.
Même Ségolène Royal, ministre de l’Écologie était paradoxalement opposée à cette mesure de bon sens. Une fois de plus, la ministre prenait le contre-pied de ce qu’attendent pourtant les Français d’une ministre en charge de la protection de la nature.

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