Alsace: la revue de presse indignée de notre ami Jean-Louis Schmitt.

Voici quelques commentaires, parfois acerbes, sur des sujets qui ont particulièrement retenu mon attention ces derniers jours !

A Colmar, c’est un lecteur des DNA (*) qui se plaint de la densité de plus en plus forte des corbeaux…
On peut prendre la chose sous la forme de l’ironie !
Ainsi, comme décrit dans le courrier en question, les corbeaux citadins exaspèrent les riverains qui, il est vrai, doivent subir quotidiennement leur nombre sans cesse croissant, le vacarme qui résulte de ces rassemblements, les souillures et autres déjections inhérentes, les divers larcins commis pour se nourrir etc. Situation probablement très pénible d’autant plus que les comportements délictueux de ces oiseaux indésirables renvoient très précisément à l’image d’un autre animal grégaire très prolifique et tout aussi envahissant, bruyant, sans gêne et parfois, d’une cruauté sans borne… Celle de l’homo sapiens, animal certes humain et d’une intelligence tout aussi exceptionnelle que celle des corbeaux [quoique…] mais, pas forcément le plus exemplaire dans ses attitudes comportementales !  Inévitablement, de telles similitudes [ou antagonismes ?] ne peuvent que susciter des difficultés de cohabitation…
Autre sujet pour le moins polémique : le loup !
Après un article paru dans la presse régionale sur canis lupus qui aurait été aperçu à l’entrée d’un village haut-rhinois, voici le commentaire adressé au journal :
« Les chasseurs sont des acteurs incontournables pour ce qui est de la préservation de la biodiversité ! Voilà tout au moins le message que ceux-ci tentent de faire passer à grand renfort de publicités et campagnes diverses… Dans la réalité, cet intérêt pour la biodiversité a néanmoins de très sérieuses limites ! Le débat qui est en train de prendre corps au sujet de la présence de loups dans notre région, aura eu vite fait de faire éclater cette communication pourtant habilement orchestrée !
Chasser le naturel, il revient au galop ! De fait, nos vaillants Nemrod veulent bien s’ériger en défenseurs de la biodiversité du moment que cela ne remet pas leur activité en cause ! Le loup représentant une concurrence directe en matière de chasse, sa présence réelle, voire même seulement supposée, constitue un danger immédiat ou, tout au moins est perçue comme tel, par les porteurs de fusils, ce qui a pour effet intrinsèque de déchaîner aussitôt les passions et les vieilles rancœurs !
Instantanément, les esprits s’échauffent et les langues se délient parfois outrageusement comme ce [pourtant] responsable d’un Groupement d’intérêt cynégétique [DNA de ce jour, 28 janvier 2014] qui ose sans complexe aucun la comparaison entre le loup et la peste ! Voilà qui est révélateur d’un état d’esprit non seulement particulièrement étriqué mais, qui plus est, témoigne d’une parfaite et dangereuse méconnaissance de ce que sont [justement] les mécanismes complexes qui régissent la nature !
Ainsi, si les chasseurs sont toujours volontiers partants pour une quelconque opération montrant leur attachement à la nature et à la préservation de la biodiversité [comme de planter des arbres, d’aménager une mare…ce qui est toujours bon pour l’image et n’engage pas à grand-chose], en revanche la cohabitation avec le loup, chasseur concurrent donc, s’annonce quant à elle beaucoup plus délicate et incertaine ! L’issue du combat –puisque c’est un réel bras de fer anti-loup qui semble se profiler- apparaît très inégale : d’un côté, des hordes d’individus puissamment armés et déterminés à faire, légalement ou non d’ailleurs, un joli carton ; de l’autre, quelques carnassiers qui ont eu la très mauvaise idée de vouloir se (re)faire une petite place par chez nous…

Jean-Louis SCHMITT.


(*) - Dernières Nouvelles d'Alsace -Note du Webmaster.
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