Le président de la république, voulant faire « peuple » et gommer son image anglo-saxonne, son style « start up », s’afficha avec ostentation avec des chasseurs.
Il leur promit tout et fit savoir que le lobbyiste de la chasse était de ses amis.
Réouverture des chasses présidentielles, louanges de la vénerie, diminution de moitié du coût du permis de chasser, assurances données aux braconniers d’oiseaux et ultime vexation à sa plus belle prise de guerre Nicolas HULOT, le lundi 27 août dernier, en invitant le lobbyiste de la chasse à une réunion à L’ÉLYSÉE participèrent de cette déchéance morale.
C’est que pour un politicien français, le « peuple » c’est arriéré, lourdaud, chasseur et qu’il suffit de lui donner à tuer pour qu’il soit heureux et se tienne tranquille.
Le lobby chasse ne manque pas d’ailleurs de claironner qu’il y aurait un million cinq cent mille chasseurs, ce qui est faux, et que la chasse représente au moins cinq millions de voix.
Déjà, dans les années 1980, nos inconsistants dirigeants étaient persuadés que l’interdiction du braconnage des tourterelles des bois, en mai et en GIRONDE, mettrait le MÉDOC à feu et à sang.
Ce furent les associations qui firent le travail. Le braconnage cessa et TARTARIN rentra chez lui.
Le président découvre à ses dépens que ses politesses envers les tueurs agréés, désapprouvés par l’immense majorité des Français, ne lui furent d’aucun secours.
Même les lobbies ruralistes les plus conservateurs manifestent contre sa politique.
Mais certains députés persistent dans leurs injures au peuple français en demandant une prorogation en février du massacre des oies, en violation du droit applicable, à savoir une directive relative à la conservation des oiseaux interdisant la chasse lors du retour des oiseaux migrateurs vers leurs lieux de nidification.
Raison de plus pour écarter ces politiciens ignares qui ne savent même pas lire un sondage d’opinion !
Les oies du CAPITOLE oublieraient-elles que la roche tarpéienne est toute proche ?
La chasse est un loisir de mort qui dégrade l’humain dont la première vertu est d’apprendre la compassion et le respect de la vie.
La chasse est incompatible avec l’idée d’une civilisation de l’empathie et de la bienveillance.
Abolissons-la en congédiant les politiciens qui la servent.
Gérard CHAROLLOIS