Les peuples sont en colère et expriment le rejet des violences du temps.
Chaque strate sociale, chaque profession, chaque groupement d’intérêts et d’idées pétitionne, défile dans les rues, clame son indignation.
Colères des cheminots, des enseignants, des avocats, des infirmières, des retraités, des chômeurs, des ambulanciers, des ruraux, des amis des animaux, des femmes, le tout dans une vaste pagaille idéologique.
Or, toute violence physique ou morale à l’encontre d’un enfant, d’une femme, d’un noir, d’un blanc, d’un vieillard, d’un malade ou d’un animal est intolérable.
La violence sociale perpétrée par les oligarques à l’encontre du peuple est intolérable.
Les exploiteurs tirent leur force de cet éparpillement des indignations, des colères, des insurrections et ils savent même susciter ces émiettements des forces de résistance à leur empire.
Demain en France, le pouvoir de la finance et du marché cèdera quelques avantages aux camionneurs pour désamorcer une crise sociale en neutralisant les plus redoutés de ses adversaires.
Présentement, d’aucuns se fourvoient en opposant ceux qui pensent aux fins de mois et ceux qui pensent à la fin de l’humanité.
Les taxations mises en place par le pouvoir de la finance et des milieux d’affaires ne s’habillent en vert que pour mieux duper le peuple.
La suppression de l’ISF, la majoration de la CSG, à l’instar de l’augmentation des taxes sur le diesel ne constituent que des transferts de charges au profit des milliardaires et au détriment des citoyens, soit environ neuf milliards d’Euros par an.
Si ce pouvoir se souciait rien qu’un peu d’écologie, il n’autoriserait pas la firme TOTAL à traiter des milliers de tonnes d’huile de palme, les forages au large de la GUYANE, le contournement de STRASBOURG, le tracé d’une route nouvelle inutile dans la vallée de la DORDOGNE, les massacres de notre faune et tant d’autres agressions contre la vie.
L’objectif des enfants de THATCHER est d’accroître sans frein ni limite l’accaparement des richesses par une infime poignée de milliardaires au préjudice des peuples et de la nature.
Concrètement, en France, en Macronie, les patrons des grandes firmes ont accru en un an de 14% leurs revenus et, dans le même temps, les retraités ont subi une réduction de revenu de 5%.
Ce sont des faits et non des commentaires.
Comment ne pas comprendre la colère des citoyens ?
« En même temps », la secte libérale prétend réduire indéfiniment la dépense publique par le blocage des salaires, la réduction du personnel dans les hôpitaux, les lycées, les tribunaux, les services publics en ruralité.
Alors, les citoyens doivent manifester contre ce pouvoir et contre les violences faites, non pas à telle ou telle catégorie, mais contre la violence faite à tous les êtres vivants.
Nous sommes parvenus à la fin d’une étape historique.
Le système économique, ses dogmes, ses tares suscitent un rejet légitime et salutaire.
Nous ne vivons pas les années 30 comme se plaît à le faire croire le monarque, histoire de faire peur. Nous vivons la fin du 18ème siècle annonciateur d’une nécessaire révolution.
Il faut en effet inverser le cours désastreux des choses, en revalorisant la vraie élite, en fondant les écarts sociaux sur l’utilité commune, en rappelant que les impératifs du vivant priment sur ceux de l’argent.
Le monarque du jour aime les « premiers de cordées » oubliant qu’un homme qui prétend en valoir dix mille autres est un imposteur, un délinquant moral et très souvent un délinquant qui finit devant les juridictions répressives pour peu que l’institution judiciaire possède les moyens d’investigation permettant de déceler les turpitudes des puissants de la finance.
Vive la cohésion et la coalition des colères !
Que le pouvoir rende la parole aux urnes !
Gérard CHAROLLOIS