La cinquième république avec l’élection d’un président au suffrage universel direct crée un monarque temporaire.
La proximité, à un mois d’intervalle, des élections législatives après l’élection présidentielle, fait de l’assemblée nationale une chambre d’enregistrement peuplée de petits soldats du président, élus sur son seul nom.
Pour compenser cette dérive monarchique anachronique, le général de GAULLE, fondateur des institutions, remettait son mandat en jeu à chaque instant et en particulier toutes les fois qu’un divorce pouvait survenir entre le peuple et lui. C’est ainsi qu’il quitta le pouvoir le 27 avril 1969 à l’issue d’un référendum perdu.
Présentement, le président de la république ne recueille plus que le soutien de 25% des Français, selon les sondages concordants.
Il a commis plusieurs fautes morales et politiques dès son accession au pouvoir.
Il a supprimé l’impôt sur la fortune faisant un cadeau de plusieurs milliards à des ploutocrates qui n’en avaient aucun besoin et dont les fortunes et revenus croissent constamment de manière indécente.
Dans le même temps, il ponctionnait les citoyens par une majoration de la c s g, par l’augmentation des taxes et des prix sans indexation des pensions et des salaires.
Le peuple semble souhaiter le départ du président.
Parce qu’il a été légalement élu, en la forme, il faut exiger non son retrait mais une nouvelle consultation populaire.
Le peuple doit, comme l’aurait fait Charles de GAULLE, être consulté et le président doit tirer les conséquences de cette consultation.
Certes, les dirigeants politiques tiennent leurs pouvoirs davantage des banques, de la finance, des oligarques qui font leurs campagnes électorales que des citoyens, mais la plus élémentaire morale exigerait qu’ils ne se cramponnent pas à leurs fonctions électives dès lors qu’ils ont manifestement perdu la confiance du pays.
Citoyens, exigez un référendum révocatoire !
Gérard Charollois