Le gouvernement organisa les 20 et 21 septembre, au conseil économique, social et environnemental, une conférence sur l’environnement.
Aucun biocentriste ne fut invité à cette « cérémonie » vaine, de six cents participants dont nombre de représentants des intérêts des forces d’argent et de la chasse.
Nous étions sur la place IENA pour dénoncer la chasse récréationnelle et ludique, loisir contre la nature, art de tuer des animaux, êtres sensibles, source d’un féodalisme arrogant en ce pays.
J’espérais une petite centaine d’opposants à la société thanatophile et nous fûmes plus de quatre cents.
Je remercie les manifestants qui, par leurs propres moyens, parfois très modestes, sont venus témoigner contre le loisir de mort.
Pour de mauvaises causes, nous vîmes, dans un passé récent, des officines fortunées mobiliser cars et trains pour transporter dans la capitale, la foule de leurs adeptes.
Nous, fiers de notre totale indépendance financière et de notre transparence, sans subventions, sans argent gris, mobilisons de vrais militants, forts de leurs convictions.
Bien sûr, la presse formatée censura l’événement comme elle occulte ou dénigre systématiquement l’éthique du respect du vivant.
La presse n’est pas libre, donc pas honnête.
Les médias appartiennent à des groupes d’intérêts financiers qui ne la possèdent que pour façonner l’opinion publique.
Or, faire prévaloir le vivant sur la spéculation et les traditions heurte directement et fondamentalement les intérêts des propriétaires de médias et du pouvoir politique.
D’où la censure.
Délibérément, je préfère, à titre personnel, me situer hors système, très loin des reconnaissances officielles, des invitations mondaines des successifs pouvoirs, tous aux ordres de ceux qui déménagent la nature, massacrent les animaux, dégradent la qualité de vie des hommes, que ce soit au nom de la « croissance » ou à celui des «traditions».
Je salue et apprécie ce que des « gentilles » associations protectionnistes accréditées obtiennent en faveur du vivant, par la collaboration avec les pouvoirs.
Toute avancée, toute conquête d’un peu plus de vie, d’un peu moins de mort constituent un vrai progrès.
Mais qu’elles sont ténues ces avancées, suivies de reculs, dans une société dominée par les lobbies mauvais !
C’est qu’idéologiquement, les détenteurs des pouvoirs politiques s’inscrivent dans une démarche strictement anthropocentrique et se révèlent, par ailleurs, en retrait de l’opinion publique, plus évoluée et moins captives des lobbies que les décideurs.
Il n’y a rien à attendre de ces gouvernants, guère moins nocifs aujourd’hui qu’ils l’étaient l’an passé.
Ils serviront toujours, arbitrant tout conflit en défaveur de l’écologie, les intérêts des promoteurs, y compris de ceux qui financent le parti politique adverse, de l’agrochimie, des pires tueurs d’oiseaux.
En paroles, ils invoqueront la biodiversité, la transition écologique .
Dans les faits, leur politique dite écologique se réduira à l’octroi d’avantages pécuniaires consentis aux firmes s’engraissant « aux énergies nouvelles » qui, sans se substituer aux anciennes, ajoutent de nouvelles nuisances.
En économie, la nuisance se mesure en croissance.
L’environnement, objet des successifs « Grenelle » et autres « conférences » inutiles, est un concept anthropocentrique.
Il y a l’homme, roi d’une quelconque création, séparé de tout le reste et environné de ce reste, simple décor et source de profits.
Pour nous, c’est la nature qu’il faut sauver, pas l’environnement.
L’homme participe de cette nature et mérite dès lors empathie, solidarité, considération mais non en tant qu’espèce élue, mais en qualité d’être sensible.
Voilà pourquoi, l’honnêteté intellectuelle, le choix éthique, la conscience dictent que nous témoignions, pour l’avenir, en faveur d’une autre politique.
Collaborer avec des gouvernants fossoyeurs de la nature, exterminateurs de loups, complices des piégeurs d’ortolans des LANDES, valets de la société VINCI à NOTRE DAME DES LANDES : non merci !
Nous resterons hors système, résistants et réfractaires à la violence, à la compétition, à l’exploitation, pour mieux préparer un autre système, une force qui sachant où elle va n’a pas besoin de violence.
La non-violence est une force qui est seule de nature à sauver le monde.
Dialoguer ?
Le ministère de l’écologie, en la personne d’une membre du cabinet du ministre, intervint lors de notre manifestation pour proposer de recevoir une délégation des abolitionnistes.
Sans illusion aucune, nous répondrons favorablement à cette invitation, mais à la différence de certaines structures, nous ne faisons pas de ces rencontres, une finalité.
Nous acceptons le dialogue parce que nous acceptons le pluralisme de la société, contrairement aux ennemis de la terre terrorisés par les évolutions du temps, soucieux de frapper d’ostracisme les défenseurs du vivant, mais nous ne sommes nullement en quête d’une onction régalienne.
Merci, aux militants généreux et aux associations libres qui permirent cette première et historique manifestation contre la chasse à PARIS !
Ce n’est qu’un début.
Il y a des évidences tellement admises que l'on peut oublier de les rappeler aux moins avertis.
La cause animale est maltraitée par la presse Française.
Les quotidiens régionaux relatent complaisamment les activités des sociétés de chasse, les corridas, l'élevage local, les traditions.
La télévision nationale ou des rois du béton ressassent les mêmes peurs,les mêmes fantasmes, s'appesantissant sur certains faits sociaux pour ignorer les autres.
Ainsi, la moindre manifestation de religieux sectaires fait la une, histoire d'alimenter les peurs des uns, le fanatisme des autres.
Un média fait exception : CHARLIE HEBDO.
Cet hebdomadaire offre aux défenseurs du vivant une fenêtre d'expression libre.
Dans l'ordre moral et économique, CHARLIE hebdo représente une respiration, une véritable alternative au bourrage de crâne des autres médias.
Lors de la manifestation contre la chasse, CABU, Fabrice NICOLINO, Luce LAPIN étaient parmi nous.
En revanche, tous les autres, de l'écrit ou du son et de l'image ont ignoré le rassemblement, alors qu'ils auraient été là si quelques dizaines d'obscurantistes s'étaient exhibés sur une place parisienne.
En cela, cette presse doit être dénoncée pour ce qu'elle est.
Merci à nos amis de CHARLIE de n'être pas comme eux!Gérard CHAROLLOIS
Nadia Chaumeton, présidente de l'assoc."des cœurs à sauver" Annecy