La France se serait volontiers donnée pour président de la république un homme inquiétant qui déclara un jour :
« Je vais à NÎMES Pour trois raisons. La première, la corrida. La deuxième, la corrida. La troisième, la corrida ».
Ce n’est point son goût pour le sang et la mort qui nuit à cet homme dans sa conquête du pouvoir.
Les humains, non encore pleinement humanisés, s’offusquent davantage des libertinages que des cruautés.
Il s’appelait Dominique STRAUSS KAHN et apprit depuis la douleur des banderilles.
Dans l’actuel gouvernement, Manuel VALLS, qui se positionne à gauche pour énoncer des idées de droite et ainsi tenter de plaire à tous les badauds, nourrit une affection pour le spectacle franquiste et propose, en sa qualité de ministre de l’intérieur, d’écarter des centres villes les manifestants hostiles à la torture des taureaux.
Bien sûr, les arrêtés qu’il incite les préfets à adopter sont illégaux et seront probablement censurés par les tribunaux administratifs comme contraires à la liberté de manifester qui ne reçoit de restriction qu’en cas de troubles prévisibles « à l’ordre public ».
Or, il n’y eut jamais d’atteintes audit ordre public lors des manifestations innombrables qu’organisent les diverses associations anti-corridas dans les villes de sang.
A croire que la corrida porte avec elle le poison du franquisme dont elle fut un ornement « culturel ».
Plus généralement, le gouvernement actuel, presque autant que celui d’hier et le parlement pseudo-progressiste, guère moins que l’ancienne majorité conservatrice, comptent bien plus de négationnistes des droits de l’animal et de la nature que de défenseurs du vivant.
Vous y trouvez les perpétuels valets des lobbies chasse et tauromachique.
Le retrait de l’inscription de la corrida au patrimoine immatériel culturel de la France voulue par SARKOZY, le démantèlement des fédérations départementales des chasseurs héritées d’un gouvernement corporatiste, une politique volontariste de préservation de la nature auraient été des changements.
Mais le changement, ce n’est pas pour maintenant.
En démocratie représentative, les assemblées légiférantes et le gouvernement sont présumés traduire les choix, aspirations, sensibilités du peuple.
Le peuple Français comporterait-il donc une majorité de tortionnaires, d’arriérés, de sanguinaires, de pervers préférant la mort à la vie ?
Il est malheureusement vrai que nombre de nos contemporains se déterminent davantage sur le style, les gesticulations, les pures apparences d’un individu que sur le fond de sa pensée et notamment sur ses options favorables à l’amélioration de la condition animale et au respect de la nature.
Il manque aussi une capacité d’analyse politique chez trop d’amis du vivant qui, soit par purisme qui épure infiniment, soit par simple ignorance des positions des leaders et des partis oublient d’être une force de frappe.
L’efficacité est pourtant évidente à comprendre :
Il faut se déterminer toujours Contre ceux qui maltraitent, tuent, méprisent et Pour ceux qui adoptent les préconisations les moins contraires au biocentrisme.
Refusons inconditionnellement nos voix, nos soutiens, nos approbations aux amateurs de cruautés car ces hommes ne peuvent être que mauvais fondamentalement mauvais !
Leur minable propagande ressasse : « Occupez-vous des souffrances humaines avant de vous exciter contre la chasse, la corrida, la vivisection, l’élevage concentrationnaire, le gavage, les abattages rituels. Pensez d’abord à l’homme et à ses misères d’ici et d’ailleurs car il n’en manque pas ».
Ce que les tortionnaires d’animaux feignent de ne pas comprendre tient à l’unité du vivant, de son respect ou de son mépris et que les crimes qu’ils couvrent de leur arrogance préparent ceux contre les humains eux-mêmes.
Quand le regard de la compassion se pose sur ses vilenies, le pervers invite à regarder ailleurs, comme si le malheur des uns pouvaient justifier l’horreur dont il se fait l’auteur ou le complice.
Alors, pour nous, Manuel VALLS aux arrêtés anti-manifestations n’est pas un homme de gauche qui pense à droite, c’est l’homme des arènes sanglantes et nul ne doit l’ignorer.
Les défenseurs du vivant cesseront demain de n’être que de gentils naïfs passifs.
Ils sanctionneront tous les négationnistes des droits du vivant et ce jour-là reculera enfin la barbarie.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.
Il me semble que, pour devenir véritablement une "force de frappe" (ce qui est mon souhait le plus cher), l'écologie radicale devrait aller beaucoup plus loin. Je ne pense évidemment pas à une impossible (et d'ailleurs pas souhaitable) fusion de tous les mouvements écologistes radicaux ou objecteurs de croissance ; mais si on commençait à se parler et à voir ce qu'on peut faire et dire ensemble, je crois qu'on pourrait progresser un peu plus efficacement. Non ?
M.