Alarme aux gens de mieux

L’empathie, le souci de l’autre, la quête de la justice et du mieux d’un côté, la cruauté, l’aigreur, le mépris, le culte de la brutalité, de l’exploitation et de la domination de l’autre, ne se divisent pas.
Nous vivons un temps de régressions.
La génération d’après-guerre aspirait à plus de liberté, plus de droits sociaux, plus de solidarité, plus de compassion et de souci des hommes, des animaux et de la Nature.
Lorsqu’en ce temps-là, les politiciens parlaient « réformes », il fallait entendre progrès des mœurs et des manières, du droit et des pratiques sociales.
Même les plus conservateurs de ce temps-là n’assumaient pas être des « salauds » arrogants et dominateurs.
Aujourd’hui, des politiciens portent beau leur délinquance, piétinent le droit commun, revendiquent des usages quasi-mafieux et prônent une société féroce où le culte de l’argent est la seule boussole (voir autoroute A69).
Alors, ils veulent supprimer les « normes », « simplifier », selon l’élément de langage de l’actuel gouvernement.
Comprenez : il faut permettre aux affairistes d’assouvir leurs intérêts sans l’entrave du droit des tiers et de la Nature.
Cet amoralisme est revendiqué sans trouble de la conscience et présenté aux bons peuples comme un gage d’efficacité.
On ne va pas s’embarrasser des recours des particuliers et des associations qui retardent les superbes projets des élus et de leurs copains entrepreneurs privés (de scrupules).
Pour ces tenants de l’idéologie « affairiste », il conviendrait de supprimer le code de l’environnement et le code du travail.
Plus de ces affreuses normes qui empêchent d’exploiter, d’asphalter, de bétonner, d’épandre du pesticide, de tuer l’oiseau migrateur, de cultiver le profit et la tradition.
Le gouvernement français veut « simplifier » la vie des porteurs de projets et les leaders de droite surenchérissent sur le thème : « assez de droit, de normes, de recours ».
Le juge ne saurait démentir l’élu, souverain suprême.
Car il faut aménager, c’est-à-dire déménager la Nature.
Au congrès de la Coordination Rurale, le président du syndicat agricole demande la suppression des agences de l’eau, de l’office français de la biodiversité et appelle à « faire la peau des écologistes » (pas moins !).
Appel au meurtre que passeront sous silence des gouvernants pusillanimes, déjà mûrs pour la soumission au futur état fasciste.
Cette idéologie fascisante monte partout dans le monde avec son cortège d’assassinats de masses, de dictatures, de manipulations des opinions publiques par l’abrutissement complotiste.
Que pouvez-vous faire amis écologistes, animalistes, défenseurs des droits de l’homme, gens de mieux ?
D’abord, vous devez comprendre le processus délétère à l’œuvre, car cette compréhension de la gravité du mal est la condition première d’un sursaut des consciences.
Puis, après le diagnostic, vous devez refuser les divisions, les querelles subalternes, dans un esprit qui fut celui de nos pères au sein du conseil national de la résistance.
Bien sûr, je connais les différences, les nuances, les contradictions, les ambitions individuelles qui minent la vie publique.
Mais tout cela est dérisoire face au péril régressif, au naufrage de la civilisation auquel nous assistons.
Vos différences, vos nuances, vos contradictions mêmes sont des richesses de la pensée.
Nous aimons la Nature parce qu’elle est diverse.
La diversité des opinions, des structures sociales fait votre force face aux ennemis de la Terre.
Unissez vous !
Demain, il sera trop tard.

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