Les exploiteurs, les tortionnaires d’animaux et leurs complices au sein des pouvoirs publics prétendent censurer les faits et frapper les « animalistes » qui dérangent leurs sordides intérêts et leur conformisme béat.
Ils poursuivent devant les tribunaux instrumentalisés les associations, telle L214, qui dévoilent par l’image les actes de cruauté perpétrés dans des élevages concentrationnaires et dans des abattoirs.
Ces censeurs et leurs dociles relais invoquent le droit à l’image du tortionnaire pour sanctionner l’expression d’une information et d’une opinion.
Pour ces personnages, il conviendrait que le tortionnaire autorise préalablement la capture de l’image de l’élevage ou de la mise à mort.
Quelle imposture !
Surpris par une caméra en action délictuelle, un malfaiteur devrait-il consentir à la capture de son image révélant ses exactions ?
Les codes civil et pénal protègent, d’une part, le droit à l’image et, d’autre part, le secret de la vie privée et il faut s’en réjouir.
Des animaux suppliciés filmés pour édifier le public n’entrent pas manifestement dans ces cadres juridiques protégeant la personne dans son intimité.
Que feront les juges saisis par les tortionnaires d’animaux au nom du droit à l’image ?
S’ils sont hermétiques à la « cause animale », ils manifesteront leur subjectivité en condamnant les « extrémistes » qui filment dans les établissements industriels de la viande.
Pour les esprits formatés, il n’y a pas lieu à rechercher un quelconque rapport de proportionnalité entre, d’une part, le droit à l’image des lapins, des veaux ou des cerfs maltraités, d’autre part, la liberté, voire le devoir, d’informer énoncé par l’article 10 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
En cas de condamnation, j’invite les militants de la cause du vivant à saisir la cour européenne des droits de l’homme.
Cette cour exige cet examen de proportionnalité lorsque deux droits sont en conflits.
Ce qui se révèle dans ces tentatives pitoyables de censure et d’intimidation, c’est le malaise des tortionnaires incapables d’assumer publiquement les actes abjectes qu’ils commettent par pure cupidité.
Décidément, quand l’argent mène l’homme, il peut l’abaisser bien bas !