Insidieusement, les fascismes vaincus et discrédités en 1945 émergent présentement et gangrènent les esprits dans la société globalisée.
Haine de la Nature, refus de la science et de la raison, mépris de la solidarité et de l’empathie, exacerbation des mauvais sentiments avec invention de boucs émissaires, addiction à la propagande grossièrement mensongère, négation des droits de l’homme et a fortiori ceux des animaux, dénonciation de la séparation des pouvoirs et valorisation d’un virilisme brutal caractérisent les valeurs mortifères de cette idéologie montante comme une mauvaise fièvre.
Les faits sont désormais aspirés par l’imposture comme la matière l’est par un trou noir.
Le capitalisme aux abois retrouve le même chemin que celui qu’il suivit dans les années 30 pour échapper à la révolution prolétarienne.
Pour préserver les intérêts ploutocratiques, les écologistes sont désignés à la vindicte des petites gens comme le furent les socialistes partageux au siècle passé.
Les milliardaires fascisants achètent des chaînes de télévision, des radios, des journaux ou des maisons d’édition pour distiller le venin de leur pensée et animent des officines dans les nouveaux médias internet en instrumentalisant les relais de ceux qui découvrent dans le sensationnalisme et le complotisme une échappatoire à leurs angoisses.
Les écologistes deviennent les responsables des catastrophes qu’ils annonçaient.
Simple exemple topique, le grand ami des chasseurs, Xavier BERTRAND, leur imputait l’an passé les inondations du Nord de la France, au motif farfelu que les protecteurs de la Nature avaient refusé le curage des ruisseaux pour sauver les amphibiens.
L’altération du climat par l’augmentation des PPM de gaz carbonique dans l’atmosphère, l’artificialisation des sols et leur imperméabilisation, les constructions en zones inondables et l’assèchement des zones humides qui absorbaient les crues ne sont en rien à l’origine des inondations pour ces menteurs.
Pour les ennemis de la Terre, ce sont les grenouilles qu’il faut incriminer.
Or, sauver les grenouilles est un défi éthique que ne comprennent pas ces sinistres personnages.
Les néofascistes poussent à l’accélération des agressions humaines contre la viabilité de la Terre.
Ils veulent des pesticides, de la monoculture, des déforestations, des ouvrages gigantesques et des infrastructures sans cesse étendues au détriment de la Nature, car ils veulent gagner de l’argent très vite avant le naufrage de leur système létal, et quel qu’en soit le coût pour le Vivant.
Les réfractaires à cette propagande massive seront frappés d’ostracisme, dénoncés aux bons peuples subjugués comme le furent les hommes de mieux du passé par les fascistes du temps.
Attention, ce qui advient aux USA préfigure ce qui va advenir ici dans les années prochaines et dont les leaders réactionnaires et la Coordination Rurale nous révèlent la noirceur.
Je soulignais dans mes chroniques Youtube les différences entre le fascisme flamboyant et milicien du siècle passé et le néofascisme plus sénescent et moins esthétisant de nos jours.
Avec la Coordination Rurale et sa violence, nous avons toutefois un écho des années 30.
Je pense que face à la montée de la peste brune, nombre de nos contemporains commencent à percevoir l’impérieux appel à la Résistance intellectuelle et morale contre l’idéologie négationniste.
La Résistance n’est pas une posture partisane, l’implication dans les rivalités politiciennes, les querelles subalternes d’ambitions ou de nuances.
La Résistance est supra-politique, comme le fut le CNR.
Il ne s’agit pas de défendre un parti quelconque mais, tout simplement, de dire que les faits et la vérité existent, que le mensonge, l’injure et la négation de tout ne sont pas des attitudes fécondes.
La Résistance signifie la volonté de sauver la vie, la raison, la liberté de pensée et de dire que le système oligarchique anéantit la biosphère.