Le zéro artificialisation net (ZAN) et les ennemis de la terre

Rendant l’hommage du vice à la vertu, le parlement français adoptait en 2021 une loi climat résilience (concept cher à Boris CYRULNIK).
Cette loi prévoyait un « ralentissement » de la consommation d’espaces naturels par l’urbanisation.
Les addicts à la spéculation foncière, les amoureux du béton, les tenants d’une croissance infinie dans un espace fini s’insurgèrent contre cette loi protectrice de la biodiversité.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, financeur des chasseurs avec l’argent public, pourfendeur des pauvres (assistés), réactionnaire assumé, annonça qu’il violerait la loi du Zéro Artificialisation Net, car le rural devait se développer, c’est-à-dire manger du béton et du bitume au détriment de la Nature.
Violer la loi !
Les réactionnaires proclament pourtant la « tolérance zéro » à l’encontre de ceux qui transgressent les lois.
Ces petits personnages pratiquent l’imposture, la contradiction arrogante, le mépris des principes qu’ils brandissent face au peuple subjugué.
Mais le politicien de la droite dure n’est pas le seul à vouloir poursuivre l’œuvre d’anéantissement des milieux naturels.
Les maires veulent pouvoir offrir à leurs électeurs des permis de lotir et des routes nouvelles, y compris souvent en zones inondables.
L’éphémère premier ministre du jour souhaite leur donner satisfaction en envisageant « d’assouplir » la loi climat résilience.
Or, le sort de la biodiversité se résume à ceci : laissons des espaces aux espèces.
Que faudra-t-il pour apaiser la fièvre spéculative au moyen des emprises foncières ?
Cupide par nature, l’humain ne saura sans doute jamais calmer sa boulimie de spéculation.
L’issue viendra peut-être de la décroissance démographique.
Le devenir de la vie sur Terre dépendra probablement de la réduction de la pression humaine sur la biosphère.
Réjouissons nous de la baisse de la natalité à l’échelon mondial.
A défaut, les élus locaux voudront jusqu’à la chute finale artificialiser leur petit canton qui ne doit surtout pas « devenir une réserve d’Indiens », comme disent les imbéciles heureux.
Voici venu le temps de l’intelligence artificielle.
L’intelligence naturelle : c’est pour quand ?

Gérard CHAROLLOIS

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