L'humain, un animal contre nature ?

Malgré les indéniables progrès des connaissances scientifiques, l’animal humain ne parvient pas encore à préserver sa propre vie, incapable qu’il se trouve de guérir les maladies qui l’assaillent.
La médecine gagne bien des batailles, mais perd la guerre.
Que de progrès à accomplir !
Mue par un hubris et une cupidité démesurés, l’oligarchie préfère, à sa manière, soigner la Terre des maux que lui inflige le système économique.
Plus préoccupant que le réchauffement planétaire par l’accentuation d’un effet de serre sans lequel il n’y aurait pas de vie, voici les délires de techniciens appointés par les firmes privées de scrupules qui cherchent comment modifier la haute atmosphère pour limiter le rayonnement solaire parvenant au sol.
Les états, donc les populations, pourraient devoir verser des milliards de dollars aux oligarques pour que leurs firmes ensemencent en poudre de diamant ou en oxyde de soufre la stratosphère.
Pourquoi ne chercheraient-ils pas à modifier l’axe de rotation de la Terre, histoire de trafiquer les équinoxes ou sa trajectoire par rapport au soleil !
Certains oligarques, désormais plus puissants que les états, manifestent leur nocivité en concevant des solutions absurdes et létales pour la vie sur Terre.
En effet, en science, le système global planétaire forme ce que l’on appelle un système aléatoire.
Ce caractère aléatoire fait que la météorologie ne peut prévoir le temps que pour une durée limitée à quelques jours et à quelques semaines avec un degré de fiabilité décroissant avec le temps.
Dès lors, toute modification d’un paramètre physique ou chimique de la planète apporterait des conséquences totalement imprévisibles à moyen terme.
Sans entrer dans des explications trop techniques, la mathématique distingue trois types de systèmes : des systèmes ordonnés (deux plus deux font quatre), des systèmes aléatoires (la prévision météorologique et l’analyse médicale d’un patient), des systèmes chaotiques (le tirage de la loterie nationale avant privatisation).
Un système ordonné offre une prévisibilité certaine.
Un système aléatoire offre une prévisibilité incertaine et à court terme.
Un système chaotique n’obéit à aucun critère de prévisibilité.
Quand il y a de l’argent à gagner, les firmes ne reculent devant aucun risque occasionné à autrui.
Pour ces hommes mauvais qu’habite l’esprit de lucre, rien ne compte que le profit.
On peut rendre la planète hostile à la vie puisqu’on va installer des colonies humaines sur Mars ou plus loin encore.
On peut polluer à souhait, exploiter sans frein, puisque la technique va tout réparer demain.
Le système économique mondial échoue .
La biodiversité se meurt.
Les services publics se paupérisent pendant que la secte thatchérienne en appelle aux réductions de la dépense publique.
L’éthique disparaît et les peuples découvrent, un peu blasés, que leurs dirigeants sont corrompus, avides pour eux-mêmes, animés par l’esprit d’accaparement.
Les écarts sociaux deviennent des gouffres.
Bien sûr, des voix s’élèvent pour alerter sur la dérive matérielle et morale du système pervers.
Mais les oligarques contrôlent les « temps de cerveau disponible » et le troupeau est bien gardé, conditionné, soumis.
Abandonnons nos moutons pour penser à nos loups.
L’un d’entre eux a été identifié par un piège photographique en nord Gironde.
Même émoi que partout ailleurs, lorsque le canidé est repéré.
Les arriérés caressent leurs fusils et les préfets accompagnent la phobie ambiante comme si ce pays n’était peuplé que d’éleveurs de moutons.
Amis de la Nature, si vous voyez un loup ou tout autre animal sauvage inédit, silence !
Gardez-le pour vous car la société est indigne de sa faune.
La société veut l’aseptisation, la rentabilité maximisée, l’expulsion de tout ce qui est perçu comme non domestiqué, non utile au profit.
Quant à l’état, aux mains des thatchériens, il sacrifie l’intérêt général aux dogmes du capitalisme le plus furieux et aux arriérations d’une poignée de braconniers.
Ainsi, le conseil d’état annule depuis plusieurs années les arrêtés autorisant la chasse des alouettes à l’aide de filets en Sud-Aquitaine, loisir de quelques centaines de chasseurs (vous savez, les premiers écologistes de France).
Que valent la protection d’une espèce, la légalité, l’autorité de la chose jugée pour nos inconsistants politiciens ?
Ils réitèrent constamment des illégalités en reprenant des arrêtés autorisant ce braconnage, ce qui vient d’être récidivé dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, cet automne.
Les alouettes disparaissent, victimes des pesticides de la FNSEA.
Pour les protéger, sans doute, le ministère expérimente leur capture par les tueurs d’oiseaux du Sud-ouest.
J’admire mes amis écologistes, naturalistes, protecteurs des oiseaux qui rencontrent et dialoguent avec ces successifs ministres et leurs collaborateurs.
Pour ma part, je me tiens éloigné de ces individus qui me donnent la nausée.
Honte à ceux qui tuent et honte suprême à leurs complices.
Du climat au loup, du service public à l’alouette, l’humanité nous présente un visage bien hideux.

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