Le loup et les ennemis de la Terre

 

Le 25 septembre 2024, le Conseil de l’Europe, organe regroupant les ministres de l’Union, approuve l’affaiblissement du statut de protection du loup, d’espèce intégralement protégée au rang d’espèce simplement protégée.
Le gouvernement Français approuva cette régression pour satisfaire des lobbies agricoles et contre la volonté de 80% des citoyens.
Etonnant, n’est-ce pas ?
La présidente de la commission européenne, Madame Ursula VON DER LEYEN, n’aime pas le loup et profite de l’idéologie anti-écologiste des groupes conservateurs du parlement européen, relais des lobbies agricoles, pour persécuter l’espèce (un loup aurait tué son poney, dit-on).
Après la commission et le conseil des ministres, c’est le parlement qui délibérera sur le sujet et sa composition politique, contre nature, ne laisse guère d’espoir.
En février dernier, la majorité conservatrice détricota le pacte vert en abaissant les normes de sauvegarde de la biodiversité sous la pression des agriculteurs tendance FNSEA et coordination rurale.
L'actuel premier ministre, s’exprimant au congrès de l’élevage, indiqua son souhait de voir faciliter les « abattages » de loups.
Et pourtant ! Le loup permet la régulation des ongulés et des cervidés que dénoncent, par ailleurs, les mêmes agriculteurs en mal d’aseptisation de la Nature.
Quant aux prédations d’ovins imputables aux loups, elles n’impactent guère la filière qui peut aisément protéger les troupeaux par les patous et surtout en modifiant les modalités de l’élevage, en s’inspirant de ce qui est fait dans les Abruzzes, avec rentrée des moutons la nuit dans des abris.
Pour les médias, l’écologie se résume trop souvent au climat.
La mort de la Nature passe au second plan.
60% des moineaux domestiques ont disparu des villes, à l’instar du même pourcentage des oiseaux des plaines campagnardes.
80% des insectes ont été anéantis en trente ans.
Le pare-brise des voitures est moins souillé de leurs cadavres qu’il y a une quarantaine d’années.
Vous verrez moins de hérissons écrasés sur les routes. Et ce n’est pas parce que les hérissons ont appris à se méfier de ces zones mortelles ou que les chauffards ont acquis la conscience de les éviter.
Amphibiens et reptiles connaissent le même sort.
Un quart de la masse organique produite chaque année par la végétation sur la Terre profite à la seule espèce humaine.
Ces processus d’extinctions se déroulent à une vitesse que ne connut aucune époque du passé de la planète.
Mais que valent les oiseaux, les chiroptères, les insectes et amphibiens pour les affairistes avides ?
Pour eux et leurs commettants au pouvoir, il faut spéculer, aménager, rentabiliser, exploiter, faire du profit et que la Nature aille se faire sauvegarder ailleurs.
Notre espèce commet un crime de masse contre le Vivant et le loup, placé au sommet de la chaîne alimentaire, devient la victime expiatoire des exploitants exploiteurs.
Ne vous y trompez pas.
L’éleveur de moutons enragé à la perte des prédateurs et le politicien réactionnaire servile ne s’arrêteront pas aux loups, aux lynx, aux ours.
Tout y passera : le vautour et la marmotte, l’aigle et le bouquetin.
Les complices des tueurs sont au pouvoir, mais tout occupés à leur xénophobie entretenue et à leur quête du profit, les citoyens regardent ailleurs.

Gérard CHAROLLOIS

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