Quelle que soit l’opinion que l’on se fasse de l’animal, nul ne peut disconvenir qu’il est un être doté de sensibilité.
Même le très conservateur législateur français l’admet tant dans le code rural que dans le code civil.
Tout contact avec un animal révèle que celui-ci réagit à son environnement, aux attitudes à son égard, marquant ainsi une compréhension de ce qui lui arrive.
Plus personne ne peut imaginer qu’un animal ne soit qu’une chose, une machine biologique dépourvue de psychologie propre et d’une capacité à éprouver le principe du plaisir-déplaisir.
Point n’est indispensable « d’aimer les animaux » pour le comprendre.
Après tout, rien ne vous oblige à aimer votre cousine, votre voisine ou votre collègue de travail.
Et si vous ne nourrissez pas pour eux une affection débordante, vous ne songeriez pas, sauf si vous êtes pervers, à leur nuire.
Le problème, hélas, tient à ce qu’existent des hommes pervers oeuvrant à nuire à d’autres individus.
Par-delà ces petites haines ordinaires, vous rencontrez les guerres inexpiables : guerre des sexes, guerres des civilisations, guerres des tribus identitaires, guerres des riches contre les modestes et guerres de l’espèce homo economicus à toutes les autres espèces réduites à devenir marchandises ou jouets de défouloirs sadiques.
La cruauté persistante prouve que l’humain n’est pas parvenu à s’hominiser et que le processus n’est qu’en cours.
Rien n’assure d'ailleurs que ce processus aboutira avant la chute finale.
Tout acte de mépris du vivant insulte la dignité humaine.
Faut-il désespérer de l’homme ?
Non, et pour vous le prouver, je vous rassure : l’immense majorité de nos contemporains éprouvent de la nausée et de la honte devant les scènes d’avilissement moral que nous décrivent, ci-dessous, nos amis de L214.
Cette nausée de l’humain hominisé rachète un peu notre espèce qu’abaissent ces tueurs insatiables, avides de sang et hermétiques à la compassion.
Bien sûr, la mort est leur métier.
Ça ne vous rappelle rien ?
Gérard CHAROLLOIS
Cet abattoir doit fermer d’urgence, partagez !
Lettre d'info L214
Scènes de chaos au poste d’abattage
Des cochons terrifiés s’enfuient et luttent pour leur vie
L214 révèle aujourd’hui une nouvelle enquête sur les terribles conditions de mise à mort des animaux à l’abattoir intercommunal de Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne).
Rien ne fonctionne correctement sur la chaîne d’abattage. Les images montrent des cochons mal maintenus au moment de leur étourdissement, qui atterrissent encore conscients sur leurs congénères en pleine saignée. Terrorisés, certains arrivent à s’échapper mais ils sont vite ramenés sous la violence des chocs électriques puis égorgés. Des animaux sont suspendus alors qu’ils sont encore sensibles et conscients.
Matériel de contention et d’étourdissement défectueux, amateurisme des opérateurs… le chaos que nous avons découvert dans cet abattoir est source de grandes souffrances physiques et psychologiques pour les animaux, pleinement conscients de ce qui les attend.
Enquête filmée à l'abattoir de Boulogne-sur-Gesse
Les images de cette vidéo sont difficiles.
Vous pouvez partager cette vidéo sans la regarder.
Partagez massivement cette vidéo pour que cet abattoir ferme au plus vite !
https://www.facebook.com/watch/?v=1049873872755996
Nous demandons la fermeture en urgence de l’abattoir de Boulogne-sur-Gesse, pour ses pratiques inacceptables et contraires à la réglementation sur la mise à mort des animaux.
Nous avons également porté plainte pour mauvais traitements auprès du procureur de la République de Saint-Gaudens.
Des millions d’euros pour s’agrandir, pas pour protéger les animaux
La préfecture avait fermé cet abattoir en avril suite au mauvais respect « des règles d’hygiène, de protection animale et environnementale ». Un mois plus tard, assurant que des mesures correctives avaient été mises en place, elle a autorisé sa réouverture, alors qu’un budget de 6,5 millions d'euros va être débloqué pour sa mise aux normes.
Cherchez la logique, je n’ai pas trouvé. Nos images tournées en juillet montrent des pratiques d’abattage encore totalement défaillantes. Les travaux d’agrandissement prévoient une nouvelle halle d’abattage mais ne débuteront qu’en 2025. Il est inadmissible que ce vieil abattoir, créé dans les années 1970 et destiné à être réhabilité en lieu de formation, puisse fonctionner en l'état ! Son activité doit cesser. Ne l’oublions pas : on ne peut pas tuer avec respect un être sensible que l’on veut réduire à l’état de viande.
Merci de nous lire et d’être à nos côtés,
Sébastien Arsac
Directeur des enquêtes