Il y a des humains biophiles soucieux d’ajouter de la douceur au monde et des humains thanatophiles mûs par la pulsion de mort.
Les tueurs en série, addicts du meurtre, ont toujours commencé leurs sinistres carrières en s’exerçant sur les animaux.
Les études de criminologie le confirment et je l’ai moi-même constaté dans ma carrière de magistrat de l’ordre judiciaire.
Je me souviens, entre autres, de ce détenu déféré en correctionnelle parce qu’il s’amusait, en cellule à ébouillanter son codétenu plus vulnérable. Le dossier de personnalité révélait qu’antérieurement sa passion était d’enfoncer des tiges métalliques dans des pigeons vivants et de tourmenter des chats.
Condamné à six ans de prison pour ces actes de cruauté sur son compagnon de cellule, il sortit un jour pour tuer un homme de rencontre à coups de hache et se trouva alors devant les assises.
L’empathie ne se divise pas.
Comment peut-on jouir de la souffrance occasionnée à autrui, quel que soit cet autrui ?
Un biophile s’affligera toujours devant le mal ressenti par quiconque.
Pour lui, le vrai plaisir de vivre est celui que l’on partage.
Ce qui est bien, c’est ce qui est bon.
Pour les pervers, ceux qui jouissent de la souffrance de l’autre, l’animal est un défouloir commode.
La société tolère le sadisme ordinaire au nom des impératifs productivistes ou pire récréationnels.
La chasse loisir et la torture tauromachique révèlent la perversité latente des humains thanatophiles.
Aucun prétexte farfelu de tradition, de culture de pacotille OU d’habitudes locales ne peut servir de paravent à ce sadisme ordinaire.
Honte aux foules qui se délectent des spectacles et jeux de sang et honte aux législateurs lâches qui n’osent pas abolir ces horreurs avilissantes !