Aimer, respecter et protéger la Nature s’imposent en devoirs éthiques fondamentaux.
Par sa cupidité vorace, sa cruauté et son ignorance, l’homme est devenu le fléau de la Terre.
Il y a ceux qui chassent, ceux qui aménagent c’est-à-dire déménagent la biodiversité, ceux qui exploitent et empoisonnent et il y a ceux qui incendient par haine ou par pulsions de haine, puis ceux qui laissent faire tout cela par pure lâcheté.
Partout sur la planète, les forêts brûlent.
Et ce n'est pas un verre brisé faisant loupe, ni la foudre des orages secs qui embrasent les forêts.
Dans plus de 90% des cas, ce sont les hommes qui mettent le feu, soit accidentellement par imprudence, soit volontairement pour nuire.
L’homme est responsable et coupable.
Quelle réponse apporter à ce péril et comment réduire les risques de méga feux ?
- S’abstenir d’enrésiner systématiquement les massifs boisés ;
- mettre sous protection par visio-surveillance les sites sensibles où certains criminels sévissent habituellement car il est rare qu’il y ait un seul départ de feu et qu’un méga incendie ne soit pas précédé de tentatives.
L’état, coutumier du mépris de la biodiversité, répond en contraignant les propriétaires à « débroussailler », tout en continuant à financer et encourager l’enrésinement pour des raisons économiques.
Or, qu’est-ce qu’une broussaille ?
Une végétation basse et dense.
Il ne faut pas systématiquement « débroussailler », car une broussaille n’est rien d’autre que des arbustes et arbres juvéniles, des abris pour la biodiversité.
Le « débroussaillage », c’est la destruction de la Nature, un déboisement total, un anéantissement de la flore et de la faune.
Pour la Nature, un « débroussaillage » équivaut à un incendie.
Mais les dirigeants, les médias et les esprits formatés présentent comme une évidence la nécessité d’aseptiser l’espace pour éviter que le feu ne le fasse.
Pour protéger la forêt, il suffirait, selon cette logique, de la détruire préventivement, tout en laissant prospérer les « usines à bois », peuplées de conifères inflammables.
Vous n’entendrez guère des voix amies évoquer le sort des oiseaux nichant dans les « broussailles » et autres petits animaux y trouvant nourritures et abris.
Traiter l’incendie de forêt par de telles mesures reviendrait à assécher les rivières pour éviter que les gens s’y noient, aplanir les montagnes pour prévenir les éboulement de falaises, commander les pluies, les orages, les vents, maîtriser la Nature en l’anéantissant.
Le « débroussaillage » est une idée d’ignorant de ce qu’est la biodiversité et surtout une solution des ennemis de la Terre.
La biodiversité aime les broussailles, les buissons, les herbes folles, les plantes sauvages, les sols non « nettoyés ».
Bien sûr, il y a les zones à haut risque et tout réside dans la mesure.
Je critique ici le caractère forcené de cette aseptisation généralisée, imposée sous peine de sanctions pénales.
A qui s’adresser pour dénoncer le massacre, me demande notre aimable correspondant ?
Certainement pas au pouvoir politique !
Gérard CHAROLLOIS