La république des coquins prépare la chute de la démocratie

Le biocentrisme, éthique du respect du vivant, s’inscrit dans une démarche supra-politique : l’arbre, l’animal et l’homme.
Dans la filiation du « trumpisme », un courant politique rance, cultivant le complotisme, l’irrationnel, les peurs et les aigreurs des peuples monte actuellement dans tous les pays.
Ce courant flatte la sottise, les mauvais sentiments et sert tous les lobbies thanatophiles, faisant des mesures anti-sociales et anti-écologiques son fonds de commerce idéologique.
Il dénonce l’assistanat, l’altruisme, le respect des animaux et de la Nature, un état profond. Cet « état profond » constitue, en fait, les contre-pouvoirs que ne supportent pas ces hommes de « traditions » et d’affairisme.
La séparation des pouvoirs représente des freins à leurs prébendes et exactions.
Dans des démocraties fatiguées, polluées par les forces d’argent qui corrompent tout, ces courants malodorants drainent avec eux les corporatismes, les conservatismes, les corruptions et les abus en soufflant sur la crédulité et les pulsions primaires.
Ce qui caractérise ce courant politique tient à son hostilité à l’état de droit, à l’autorité des cours et tribunaux qui contrarient ses corruptions, les privilèges des féodalités.
L’état de droit, garde-fou des abus, sanctionne les copinages et les détournements de fonds publics, pratiques coutumières de ces personnages aux manières mafieuses, qui passent du Capitol à la roche Tarpéienne et dénoncent le « gouvernement des juges » auquel ils préfèrent celui des coquins.

Dès le 19ème siècle, des penseurs, à l’instar de LACORDAIRE, savaient « qu’entre le fort et le faible, c’est la loi qui protège et la liberté qui opprime ».
Les « trumpistes » et nombre de politiciens dits « Républicains », qui voudraient s’en affranchir, n’aiment pas la loi lorsqu’elle garantit les droits sociaux, la protection de la Nature, la liberté de penser et d’exprimer des convictions dérangeantes.
La seule liberté que ces hommes vénèrent est celle « d’entreprendre », c’est-à-dire d’exploiter.
Pour eux, la loi n’est jamais assez répressive à l’encontre de ceux qui « pensent mal », mais le juge ne doit pas s’intéresser aux connivences népotiques des élus et de leurs amis affairistes.
Ainsi, en France, des élus émargeant à ce courant néo-conservateur et à la tête de conseils régionaux détournent des millions d’euros d’argent public de leurs régions au profit du lobby de la chasse qui souffre davantage d’une perte d’adhérents que d’un manque d’argent.
Dans les pays où cette idéolgie réactionnaire l’emporte, les gouvernements partent en guerre contre le pouvoir judiciaire, rempart contre leurs abus, leurs violations des principes fondamentaux des droits de l’homme.
Ces gouvernements nationalistes et religieux ne connaissent que les petits avantages pour leurs adeptes et l’ostracisme pour leurs opposants délégitimisés.
Les Droits de l’homme, a fortiori ceux de la Nature et des animaux, sont insupportables en ce qu’ils contreviennent aux intérêts sordides et aux préjugés des militants des corporatismes.

S’appuyant sur les ressentiments et les angoisses du temps, ce courant régressif a présentement du vent dans ses voiles.
Sont-ils fascistes ?
Pas exactement, car ces néo-conservateurs n’ont ni l’ardeur, ni la flamboyance de leurs devanciers du siècle passé.
Ce ne sont jamais que des méchants de mauvaise humeur, des râleurs et non des exaltés enthousiastes.
Ils célèbrent chasse, béton, pesticides et traditions et conchient l’empathie, la solidarité, l’ouverture d’esprit et la raison, l’intelligence.
Loin d’être favorables aux peuples désabusés par les turpitudes des hommes du Marché, ces courants autoritaires et régressifs parvenus au pouvoir, gouvernent avec les thatchériens au détriment des gens, de l’intérêt général, de la biodiversité (voir l’Italie entre autres).

Une issue de secours, une réponse aux défis contemporains ne viendront pas de forces idéologiques prônant un grand bond en arrière.
L’Histoire ne repasse jamais les plats et il faut s’en réjouir car l’étude du passé enlève l’envie de le revivre.
L’arbre, l’animal et l’homme seront victimes des victoires tout aussi prévisibles qu’éphémères de cette régression « trumpiste » surgissant à l’horizon du temps.

Ici comme ailleurs, cela adviendra, non seulement pour le grand malheur des « assistés », des humbles, de la biodiversité, du vivant, mais pour le grand malheur de tous, car tout se tient.
Et puis, le règne des néo-conservateurs finira dans la chute car, si les bons sentiments ne suffisent pas à faire une bonne politique, les mauvais préparent toujours le désastre.
Présentement, cette vigueur réactionnaire apparente résulte d’une faiblesse, une évanescence des forces démocratiques et de mieux.

Discrédités par leurs mensonges et leurs médiocrités, les gouvernants du jour, adeptes de la secte du Marché, sont rejetés légitimement par les peuples .
Mais ne joue plus l’immunité idéologique, acquise en 1945, qu’avait conféré les horreurs et les crimes perpétrés par les courants réactionnaires.
Après la phase régressive, nuée d’orage à l’horizon du temps, le sursaut viendra et j’en veux pour preuve l’immense rassemblement du peuple démocratique, le dimanche 11 janvier 2015 qui vit quatre millions de résistants se lever contre le fanatisme criminel et obscurantiste d’une religion.
Le ressort de la Résistance n’est pas rompu malgré la corrosion Thatchérienne à l’œuvre.
Le profit ne résume pas l’humain.
Le socle des Droits de l’homme permettra d’édifier les Droits du vivant, mais ce jour-là, la secte affairiste et ses supplétifs néo-conservateurs seront passés de saison.

Gérard CHAROLLOIS

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