Insulter leurs victimes : le paravent des imposteurs

Le chasseur français diabolise le sanglier comme le ministre de l’intérieur conchie « les éco-terroristes ».
Or, le sanglier est un animal attachant, d’une grande intelligence, capable d’inter-actions positives avec nous, tout aussi bien que nos chiens.
Mais il constitue le fonds de commerce des tueurs agréés de ce pays depuis que la petite faune a disparu.
Dès lors, pour rendre moralement acceptable la persécution des sangliers, pour justifier les nuisances et les risques générés par la chasse, les chasseurs dénoncent la « prolifération » de cette espèce, les « dégâts qu’elle provoque », et même sa « dangerosité » pour les grands-mères et les petits chaperons rouges.
Tout est mensonge dans cette propagande à la GOEBBELS.
Parallèlement, le ministre de l’intérieur diabolise les écologistes et animalistes, bien que ceux-ci n’aient jamais commis le moindre attentat à l’encontre de quiconque, attentat qui serait d’ailleurs radicalement contraire à l’éthique du respect de la vie, fondement premier de la pensée écologiste.
Mais l’écologie remet en cause les petits arrangements entre copains et coquins qui, pour faire de l’argent sale, souillent, déménagent, empoisonnent et enlaidissent l’environnement.

Pour les politiciens au pouvoir, faire de l’écologie en paroles, c’est bel et bon.
Mais contrarier la spéculation, les profits et l’exploitation du monde devient insupportable.
Alors il suffit de calomnier, de mentir, d’injurier ceux que l’on violente pour les contraindre au silence.
L’Europe propose, à très juste titre, de bannir les productions agricoles tropicales provenant de zones frappées de déforestations. Excellente mesure lorsqu’on considère la richesse biologique des régions tropicales.
Mais dans le même temps, le gouvernement français perdure à servir les intérêts des actionnaires en autorisant l’autoroute A 69, entre TOULOUSE et CASTRES, et des élus locaux fossilisés militent pour la ligne à très grande vitesse BORDEAUX-TOULOUSE.
La vertu se perd dans les boues du profit.
N’en déplaise aux Thatchériens, l’écologie est la seule pensée qui n’a pas de sang sur les mains.
Les actions des écologistes sont purement symboliques : ainsi, des militants pro-climats lancèrent de la peinture, dans des musées et expositions, sur des « œuvres » ? Non, sur une vitre, pas sur une œuvre.
L’état thatchérien utilise les lois dites « anti-terroristes » pour servir les intérêts privés et pénaliser les opposants résolus mais pacifiques.
Lors de l’adoption de ces lois visant les djihadistes qui avaient déclaré la guerre aux démocraties, j’avais attiré l’attention sur les dangers d’une législation si aisément détournable de ses buts déclarés.
En droit démocratique, on ne légifère pas contre l’ennemi. On déclare la guerre, ce qui évite d’édicter une législation excessive contre les citoyens, l’ennemi désigné étant lui soumis aux lois de la guerre.
Une législation mixte, pour partie de guerre et pour partie civile, permet tous les abus.
La biodiversité se meurt.
Et la démocratie ?
Elle est bien malade et je vous invite à découvrir nombre de parentés morales entre certains tyrans, à la tête de malheureux pays de dictature, et certains dirigeants de lobbies nationaux.
Même morgue, même agressivité, même mépris de ceux qui s’avèrent réfractaires à leurs bobards.
Quelle arme abattra ces féodalités funestes ?
La vérité portée par la raison, les Lumières universelles.
Alors, le sanglier prolifère ?
Le loup menace les petits enfants ?
Sans le fusil des chasseurs, des hordes de bêtes sauvages déferleraient sur les villes ?
Par ailleurs :
Il faut fermer le robinet, réduire sa consommation, surveiller son bilan carbone, en laissant les sociétés très privées édifier des autoroutes, des centres d’activités économiques et laissant polluer les eaux par une agriculture intensive.
Ces impostures abrutissantes ne résistent pas à l’examen des faits.
Laissons revenir les prédateurs naturels et nous n’aurons plus besoin d’avilir l’homme en le réduisant à devenir un tueur.
Reprenons le contrôle de l’économie pour la mettre au service du bien public et non du marché.
Un jour, ces vérités bâillonnées s’imposeront à l’esprit de tous.

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