Le malheur des hommes et la mort des pinsons

Pour le président national des chasseurs, ami et protégé de Monsieur MACRON, « le bonheur des hommes vaut bien quelques pinsons ».
Comme tout petit passereau, les pinsons des arbres ou du Nord sont des espèces protégées dont la destruction constitue un délit.
Mais, on n’est pas à ce détail près quand sévit l’ivresse de tuer.
Ce qui fait le malheur des hommes, n’en déplaise aux tueurs agréés, c’est un printemps silencieux.
Les oiseaux, marqueurs de l’état de la biodiversité, disparaissent.
Si les chasseurs portent une lourde responsabilité dans l’appauvrissement de la faune, ils ne sont pas les seuls à contribuer à cet anéantissement du vivant sur la planète.
Il faut partir de la chaîne alimentaire pour mesurer l’ampleur de l’écocide à l’œuvre.
Il n’y a plus d’oiseaux parce qu’il n’y a plus d’insectes.
Les champs empoisonnés de la FNSEA friande de pesticides, le béton, l’artificialisation, la pollution lumineuse nocturne, l’assèchement des sols, les infrastructures de transports, tout ce que sécrète homo-economicus tend à la perte de viabilité de la planète.
Les gouvernants menteurs et imposteurs ne font rien pour préserver la biodiversité.

Systématiquement, en sectaires qu’ils sont, ils sacrifient toujours le vivant aux appétits des groupes de pressions et des intérêts mercantiles.
Chasseurs, pêcheurs industriels, exploitants agricoles pollueurs, promoteurs insatiables sont bien servis et protégés par un pouvoir partial.
Or, la mort de la biodiversité prépare celle de l’humanité.
Je n’ai aucune peur de « l’intelligence artificielle » mais je redoute la sottise naturelle d’homo-economicus incapable de maîtriser ses ardeurs lorsqu’il s’agit d’exploiter donc de détruire.
Aucune norme concrète n’est édictée pour préserver la biodiversité.
Ainsi, l’usage des filets de pêche en eau profonde tueurs de dauphins, des éclairages publics perturbant la faune, des normes de construction des immeubles qui pourraient aisément inclure des obligations d'aménagement pour la nidification des martinets noirs sont ignorés par un état soumis.
En bonimenteurs professionnels, les politiciens thatchériens jurent faire de l’écologie.
Mais pour eux, leur écologisme se résume à édicter des mesures favorables à des firmes et donc à leurs actionnaires planqués derrière le paravent d’un masque vert.
La seule protection qu’ils connaissent est celle de leur divinité : l’argent.
L’arbre, l’animal et l’homme ne valent que ce qu’ils rapportent.
Anthropocentristes ?
Pas même, parce que pour ces gens-là, l’homme n’est qu’une variable économique, un agent de production, un bon consommateur à exploiter en le conditionnant à désirer des nuisances : gadgets en tous genres, voyages grégaires.
Il faut que cela fasse fonctionner la machine économique et tant pis pour la biosphère.
Un pauvre élu local, formaté à souhait, disait récemment à l’une de mes proches : « Monsieur CHAROLLOIS est contre tout » !
Oui, je suis contre tout ce qui fait son monde et qui défait la vie sur Terre.

Gérard CHAROLLOIS

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