La chasse ne supporte pas la critique

La fédération nationale des chasseurs, habituée à la servilité et aux courbettes de politiciens soumis, attaque en diffamation la députée Europe Écologie les Verts, Sandrine ROUSSEAU, parce qu’elle a osé critiquer la chasse.
Qu’a-t-elle déclaré dans la presse ?
« Le dimanche tuer des animaux n’est pas un loisir ».
« Une femme sur quatre tuée par son compagnon l’a été au moyen d’un fusil de chasse ».
Il n’y a rien dans ces propos susceptible de tomber sous le coup de l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881, relative à la liberté de la presse, loi réprimant l’injure et la diffamation qui est « l’imputation à une personne physique ou morale désignée de faits faux de nature à porter atteinte à son honneur ».
« Tuer des animaux n’est pas un loisir ».
L’existence de l’activité récréationnelle qu’est la chasse interroge sur ce qu’est l’homme.

Je ne suis pas de ceux qui aime disserter sur les incidences funestes écologiques du loisir de mort, ni sur les accidents humains liés à cette pratique.
Je vais à la racine du mal.
Comment un semblable peut-il jouir d’ôter la vie, de traquer, de mutiler, de terroriser un être sensible ?
En cela, ma condamnation éthique de la chasse est absolue.
Non, on ne doit pas tuer pour s’amuser.
Être humain, c’est posséder ce minimum d’empathie interdisant qu’on occasionne à autrui souffrance et mort.
Le fait que la chasse loisir perdure prouve que le processus d’hominisation n’est pas achevé.
Quant à la constatation purement factuelle qu'un meurtre sur quatre se commet à l’aide d’un fusil de chasse n’est qu’un fait qui se passerait de tout commentaire, sans le procès voulu par le chef des chasseurs .
Une arme à feu ne sert pas à réfléchir, méditer, faire de la musique et agrémenter une soirée.
Une arme ne sert qu’à tuer.
Le lobby chasse soutiendra, sans doute, que tout détenteur d’un fusil de chasse n’est pas nécessairement un chasseur.
Voyons !
La vérité est que nombre d’accidents, de suicides et de meurtres sont favorisés par la présence dans une maison et l’accoutumance au maniement d’une arme à feu dont l’unique objet est de donner la mort.
En droit, Sandrine ROUSSEAU n’a guère de souci à se faire sur l’issue du procès intenté par le grand chasseur.
Ce plaideur oublie que la liberté d’expression n’est pas un « gibier ». Elle est protégée par nos lois internes et désormais par la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme dont l’article 10 la consacre.
Que ce procès prévu le 21 septembre prochain devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de PARIS devienne celui du loisir de mort.
Ce qu’a dit Sandrine ROUSSEAU, nous sommes des millions, nous sommes une majorité, nous sommes les humains hominisés à le penser et à le proclamer haut, fort et clair.
La chasse habitue son adepte à tirer, à user d’une arme à feu, à supprimer une vie.
Une vie animale, certes, mais c’est une bien sinistre école !
En 2008, les fédérations de chasseurs m’avaient fait l’honneur de m’attaquer en diffamation devant le tribunal correctionnel de LYON.
Avec Richard MALKA, nous les avons fait condamner pour procédure abusive et infondée.
Décidément, il y a des gens qui ne goûtent ni la vie animale, ni la liberté d’expression.
Et bien nous, nous leur disons : nous n’aimons pas la chasse.
Tant pis si cela vous déplaît, messieurs les tueurs agréés.
Allez vous faire consoler en recevant les génuflexions veules des politiciens, vos amis.
La vie et la liberté : ça se défend !

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