Ce qu’il faut savoir et qui ne se dit pas

Pour faire carrière, les politiciens du pouvoir ont acquis une « culture » financière, bancaire, gestionnaire formatée et leur principal talent est celui de la théâtralité.
Ne dites pas à leur propos : « science sans conscience ».
Ils ne possèdent ni science, ni conscience mais servent des intérêts qui les rétribuent en retour.
Or, la société est complexe et se trouve sans cesse confrontée à des défis scientifiques : viroses, zoonoses, dérèglement climatique, disparition de la biodiversité, pour évoquer les sciences de la Nature, mais aussi les rites sociaux, les aspirations éthiques et philosophiques des humains, pour parler de sociologie et de psychologie.
Ce monde est aux mains d’ignares qui peuvent enjoindre de ne pas porter de masques à l’aube d’une pandémie avant d’apprendre que les virus voyagent dans l’air expiré par les porteurs de germes pathogènes.

Que savent-ils de la chimie du carbone, cette molécule à effet de serre sans laquelle la planète ne serait pas habitable puisque sa température ne serait que de moins 18° et sans laquelle les végétaux ne pourraient pas synthétiser les molécules organiques indispensables à la vie ?
Savent-ils que désormais sur la Terre, 96% des mammifères présents à ce jour sont des humains et leurs animaux de rapports et qu’il ne reste que 4% de mammifères dits sauvages ?
Savent-ils que chaque jour deux cent mille nouveaux humains, soit l’équivalent d’une grande ville française, encombrent la planète ?
Savent-ils que l’élevage intensif et le ciment (tient revoilà les
éoliennes) sont des sources très importantes d’émissions de gaz carbonique ?
Savent-ils que les néonicotinoïdes, poisons redoutables à très faibles doses lorsque l’exposition est répétée, ont fait disparaître 80% des insectes en 40 ans ?
Savent-ils que toutes les espèces de mammifères et d’oiseaux disparues sur la Terre, du fait de l’homme, ont été victimes de la chasse ?
Toutes ces ignorances sont voulues, entretenues, cultivées par des lobbies selon un mécanisme éprouvé, parfaitement insidieux et efficace.
Comment les lobbies égarent-ils les décideurs et l’opinion publique ?
Le mécanisme institutionnel est le suivant, petite imposture aux grands effets criminels.
L’industrie du tabac fut la première à user massivement de la manoeuvre.
Faute de pouvoir frontalement nier que le tabac cancérise les voies respiratoires et digestives supérieures, de notables « chercheurs » devaient faire diversion en incitant leurs collègues, dans les diverses instances scientifiques internationales, à multiplier des recherches complémentaires, en parallèle, pour bien vérifier l’engrenage des causes et des effets.
Aujourd’hui, tel biocide agricole tue les insectes pollinisateurs.
Le scientifique appointé par l’industrie du pesticide ne devra pas contredire radicalement les études le démontrant, mais devra suggérer qu’il conviendrait, avant de statuer sur le sort du produit, d’engager de nouvelles études, au besoin financées par l’industrie, afin de vérifier l’incidence sur les abeilles de leurs parasites et sur les bonnes et moins bonnes pratiques des apiculteurs.
Le marchand de poison et la FNSEA gagnent du temps par la diversion, faute de le faire par une réfutation impossible.
Plus soucieux du bruit que fait l’argent en ruisselant dans le tiroir-caisse des lobbies que du chant des grillons et des oiseaux, le politicien thatchérien votera une résolution affirmant qu’il est urgent d’attendre et de ne rien faire puisque le doute profite à l’empoisonneur.
Ce qu’il faudrait : un monarque qui aurait brillé en science davantage qu’en cours de théâtre.
PLATON, qui s’interrogeait pour savoir s’il fallait faire du roi un philosophe ou du philosophe un roi, serait peiné en notre époque où ce sont les comédiens de talent qui deviennent rois.
Dommage pour l’arbre, l’animal et l’homme !

 Gérard CHAROLLOIS

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