Tous les successifs présidents firent des courbettes respectueuses à sa majesté cynégétique.
Les partis réactionnaires et productivistes, de droite et certains prétendument à gauche, flattèrent toujours la chasse, l’élevage concentrationnaire, faisant de la consommation de la viande un argument ridicule et « populiste », injurieux pour le peuple.
C’est que ces partis sont radicalement anthropocentriques et porteurs d’idéologies méprisantes pour les autres formes de vies.
Mais avec Emmanuel MACRON, on confine à la caricature.
L’homme célébra ses quarante ans à CHAMBORD avec les chasseurs, en s’affichant devant des tableaux de chasse, cadavres exposés bien que non tués par l’intéressé.
Dans le même temps, la « bastille » chasse se donna un président au langage brutal, se faisant gloire du plaisir éprouvé à donner la mort et désireux de « casser la gueule aux opposants à la chasse ».
Ce président de chasseurs soutient ardemment et ouvertement le candidat MACRON à la présidentielle, ce qui est au demeurant logique eu égard aux cadeaux et génuflexions de l’homme politique.
Sans doute influencé par son entourage et pensant que le peuple qu’il ne connaît pas se confond avec la lie, Emmanuel MACRON ignore que les chasseurs sont minoritaires dans la société, moins d’un million.
Vite, un cabinet de conseils pour lui fournir des études d’opinions lui révélant que l’opposition à la chasse est majoritaire.
A moins que les cabinets de conseils ne donnent pas de conseils mais pompent l’argent public plus que de raison.
Un simple sondage par un institut spécialisé suffirait à édifier Emmanuel MACRON et lui révéler que globalement, 75% des Français rejettent la chasse.
Donc, les 984.000 chasseurs, sur instruction de leur président, voteront MACRON.
Quant à vous, amis de la nature et des animaux, je n’ai pas besoin de vous dire pour qui voter, car vous êtes assez intelligents pour vous déterminer librement.
S’il y a un vote chasseur, qu’il y ait un vote antichasse !
Nous sommes la majorité.
Et pourtant, cherchez l’origine de la fracture entre la politique, ses représentants élus et le peuple.
Les manipulations, l’instrumentalisation de la peur, les habiles insinuations des médias aux mains de cinq oligarques français, entraînent un divorce entre la légalité formelle et la légitimité.
En avril, l’ami des chasseurs arrêtera encore la division DASREICH à ORADOUR, comme il aurait fait rempart au goulag et chavisme s’il avait été opposé à un autre candidat.
C’est une imposture, mais elle est prodigieusement efficace.
Alors, les braves gens grégarisés iront voter en se pinçant le nez.
Jusqu’à quand perdurera cette comédie qui, depuis près de quarante ans, altère la vie publique.
Sûrement quelques années encore, mais un jour, quand les citoyens s’éveilleront, cette manipulation finira très mal pour les accapareurs.
Gérard CHAROLLOIS