Le monde d’après : c’est par où ?

Dans les régions, des élus locaux fossilisés, pseudo-socialistes et communistes béton-bitume, sévissent et ne rêvent que de « déviations », de « zones industrielles », de « croissance quantitative » et non qualitative, à l’instar des élus de la secte libérale adorateurs des entreprises privées.
Ces élus flattent le chasseur, le « beauf » .
Loin de préparer le monde d’après, ils perdurent à satisfaire aux tares du monde d’avant-hier.
A l’échelon national, les forces d’argent et les lobbies du poison et du saccage de la Nature espèrent régner indéfiniment, se jouant des colères puériles de l’opinion publique émiettée en tribus groupusculaires.
Aucune force ne menace le pouvoir des conservateurs du monde ancien, celui du mépris de la Nature, de l’animal et de l’humain.
L’an prochain, les Français râleurs, après avoir bien vociféré dans les rues, après avoir rempli les cortèges contestataires, rempliront les urnes au profit de Mme THATCHER qui aura, en 2022, la tête d’Emmanuel MACRON ou pire encore de Xavier BERTRAND, l’homme du CPNT.
Après les régions et l’état nation, voici l’Europe, elle aussi dirigée par des serviteurs du Marché, des firmes, des célébrants du culte du commerce, valets des entreprises du poison agricole.
Alors, iceberg droit devant !

D’aucuns s’imaginent, douce consolation, que la violence d’une foule, un cri, une manif, des imprécations, des délires paranoïdes, un refus puérile du réel, des gesticulations don-quichottesques feront une révolution.
Présentement, les Français tournent le dos à cette révolution nécessaire impliquant le recours à la raison, à la force et non à la violence, à la proposition positive et constructive d’une autre société avec une perspective élaborée d’un changement de fond.
Les événements que j’observe en cet été français me confirment dans mes prévisions pessimistes.
Une révolte horizontale ne peut pas déboucher sur une révolution.
La crispation d’une minorité active contre le pass sanitaire ne renforce nullement les oppositions politiques.
C’est qu’à travers cette agitation se révèle l’égoïsme, l’atomisation, la proclamation consumériste : « je fais ce que je veux et des autres je m’en fiche, surtout des vieux qui doivent accepter de mourir ».
Voilà qui ne prépare pas le monde d’après à moins qu’il soit un monde de férocité et du caprice de chacun.
Cette crispation assure la victoire des conservateurs.
Sans doute finira-t-on par sortir de la pandémie COVID (du moins pour ceux qui n’en seront pas morts), mais l’humanité ne semble guère s’orienter vers une sortie de secours impliquant que la vie soit à l’ordre du jour.
La cupidité mercantile, la spéculation des affairistes, le grand déménagement de la Nature, la négation effective du caractère sensible de l’animal, le sacrifice du service public sur la loi du marché ont encore de beaux jours.
Que voulez-vous ?
D’aucuns en sont au stade de redouter qu’un vaccin contienne une puce électronique permettant à MACRON ou mieux à BILL GATES de les suivre partout !
Alors, la révolution nécessaire risque fort d’attendre.
Un délire ne fera jamais une révolution.
Avec de l’onirisme collectif, les lobbies peuvent dormir tranquilles.
Leurs intérêts sont bien gardés par le rêve.
Réveillez-vous, non pas pour vous quereller autour d’un vaccin, peur puérile, mais pour sauver le vivant.
Le complotisme est l’allié du conservatisme car il ne propose rien d’autre que la peur et un repli infantile.
Il n’offre aucun leader, aucune issue, aucune autre société que des délires irrationnels, source d’impuissance.
Le monde d’après appelle des choix positifs, une force qui sait où elle va et qui part du réel pour le changer.

Gérard CHAROLLOIS

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