Le temps des imposteurs

Voici la cohorte des complotistes, climatosceptiques dits climatoréalistes persuadés que les rapports du GIEC émanent d’une secte écologique.
Certains se parent même de titres scientifiques pour nier les faits constatés par la science.
L’altération d’origine humaine du climat ne laisse place à aucune controverse d’un point de vue purement physico-chimique.
Les activités agricoles et industrielles modifient la composition chimique de l’atmosphère ce qui se quantifie de manière rationnelle, en captant les P P M (particules par millions).
L’atmosphère recèle des gaz moléculaires (O2, N2 et des traces notamment de CO2, H2O et CH4).
Or, une molécule comptant trois atomes dont deux sont de corps simples différents possède un effet de serre en piégeant le rayonnement infrarouge.
Le gaz oxygène (o2) et l’azote atmosphérique (n2) ne sont pas des gaz à effet de serre.
Le gaz carbonique (CO2), en revanche, possède cet effet et il est désormais plus abondant qu’il ne l’était avant l’ère productiviste.
La démonstration est imparable mais l’animal humain demeure irrationnel.

Il pense peu.
Il aime croire ou ne pas croire.
Est-ce à dire qu’il faut tout accepter provenant des forces d’argent au nom de la « transition énergétique » ?
En Gironde, dans la commune de SAUCATS dans le bordelais, une société privée porte un projet d’implantation d’un champ photovoltaïque en lieu et place d’une zone boisée de mille hectares.
L’enquête publique devrait se dérouler durant le mois de septembre.
En Dordogne, plusieurs projets portant sur des dizaines d’hectares, fleurissent dès qu’un espace forestier ou naturel semble disponible (Causse de l’Isle).
Ainsi, entre les milliers de tonnes de béton et les structures métalliques de 200 mètres de hauteur des éoliennes et les milliers d’hectares voués à l’implantation de panneaux photovoltaïques produits en Chine en utilisant de l’électricité de centrales à charbon, la secte libérale, célébrant le culte de l’entreprise privée, trouve de belles opportunités pour parachever la destruction de la nature.
Les populations victimes directes de ces lèpres industrielles, colorées mensongèrement en vert, s’insurgent contre la dégradation de leur qualité de vie.
Nombre d’amoureux des paysages s’affligent devant ces massacres qui osent se parer de l’onction écologique, alors qu’ils ne sont qu’une nouvelle agression contre la biodiversité.
Bien sûr, ceux qui palpent les profits de ces lucratifs investissements se moquent totalement de ceux qu’ils dupent, phobiques du nucléaire qui croient échapper à leur angoisse existentielle liée à la naissance des applications de l’atome, en accompagnant les « transitions énergétiques ».
Méfiez-vous, amis lecteurs, des « éléments de langage ».
Les « libéraux économiques » ne célèbrent jamais qu’une religion : le profit des oligarques.
Ils n’ont rien à faire de l’altération du climat.
Or, l’éolien et le photovoltaïque de plein champ offrent de belles opérations spéculatives.
Avec l’invocation de la lutte en faveur du climat, on peut même faire gober au bon peuple des majorations du coût de l’énergie, drapant ainsi d’un masque de vertu ce qui n’est qu’une opération purement financière.
Bien évidemment, les « libéraux économiques » ne renonceront pas pour autant au nucléaire mais pour eux, qu’importe le flacon pourvu qu’ils aient l’ivresse du profit.
Ce ne sont que des intérêts privés de scrupules qui sont à l’œuvre dans cette expulsion de la nature.
Certes, nous pourrions nous consoler en songeant que les idiots de villages ne pourront plus tirer les infortunés animaux d’élevage qui servent de victimes d’assouvissement à leur sadisme ordinaire. A l’ombre des panneaux photovoltaïques et sous les pales des éoliennes, pas facile de tuer ce qui aura disparu.
Par démagogie, des politiciens de la droite de l’argent soutiennent localement des opposants aux éoliennes.
Parvenus au pouvoir, ces hommes favoriseront l’éolien au nom des intérêts des entreprises et de leurs assureurs, chers au candidat présidentiel pro-chasse du Nord.
La sauvegarde de la biodiversité est un rude combat imposant la détection des pièges d’une société foncièrement thanatophile.
Alors comment pallier aux dérèglements climatiques et à la mort de la biodiversité ?
En substituant une croissance purement qualitative à leur croissance spéculative et en mettant la protection de la nature à l’ordre du jour.
Les « climatosceptiques » refusent de changer la trajectoire du TITANIC planétaire car ils veulent gagner de l’argent.
Cela pourrait très mal finir.
Voyez comme un minuscule virus suffit à enrayer la machine.
Quant à la « transition énergétique », je la souhaite très centralisée pour éviter le mitage de la nature et j’en appelle à la science et à la raison pour allier production et respect de toutes les formes de vies.
Le pire n’est pas certain pour l’humanité mais il n’est pas à exclure aussi longtemps que les thanatophiles règneront.


Gérard CHAROLLOIS

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