Le Conseil d’état, par arrêt du 28 juin 2021, vient de faire application de la directive européenne relative à la conservation des oiseaux telle qu’interprétée par la cour de justice de l’Union européenne en son arrêt de mars dernier.
La chasse à la glu autorisée dans cinq départements du sud-est de la France est définitivement interdite comme non sélective.
Des braconniers usaient de bâtonnets enrobés de glu pour piéger les oiseaux, officiellement des grives et des merles devant leur servir d’appelants à la chasse aux turdidés dans une région où les merles avaient disparu.
En pratique, tout oiseau pris dans la glu était irrémédiablement perdu pour la nature, ce qu’a dit la cour de justice de l’Union européenne, organe suprême ayant mission de dire le droit de l’Union.
L’Espagne avait été condamnée en 2004 pour ce braconnage à la glu, mais fidèle à sa pusillanimité en face des chasseurs, le gouvernement français attendit une mise en demeure de l’Europe pour cesser cette pratique bien peu conforme au respect de la biodiversité et à la dignité humaine qui passe par le refus de tuer sans nécessité.
Depuis un décret du 17 août 1989, le gouvernement français couvre le braconnage en autorisant des chasses cruelles et nullement sélectives : gluaux dans le Sud-Est, matoles pour tuer des alouettes dans le Sud-Ouest, lacets pour étrangler des grives dans les Ardennes.
A ce florilèges d’horreurs, Madame BACHELOT, calamiteuse ministre de l’environnement hors concours, ajouta l’autorisation des lecques (ou tendelles) en LOZERE et AVEYRON, pièges constitués par une pierre placée en équilibre sur des bâtonnets et sous laquelle le braconnier dispose des baies pour attirer les oiseaux qu’écrasera la chute de ladite pierre.
Bien sûr, ces pratiques honteuses ne sont le loisir que de quelques chasseurs marginaux mais dès qu’un amateur de tuerie quelconque s’agite ici ou là, un sénateur ou un député se croient tenus de relayer la revendication contre nature.
Il fallut des décennies et une action juridictionnelle pour venir à bout, du moins en droit, des gluaux.
Combien de temps faudra-t-il pour interdire les matoles, les lacets, les lecques, le déterrage des blaireaux, les tirs de nuit des oiseaux d’eau ?
Les générations futures, si elles ont la chance d’observer encore des oiseaux, jugeront sévèrement ces barbaries insondables.
Merci aux militants et aux associations qui se battent pour arracher à l’anéantissement une nature malade de l’homme.
J’annonçais, dans une chronique de l’an passé, que les milieux des « affaires » préparaient, comme toujours, un remplaçant à son agent en mission en politique, pour le cas où celui-ci s’avérerait usé.
Je vous indiquais notamment que le milieu des « affaires » choisirait Xavier BERTRAND et ce pronostic n’avait rien de divinatoire. Il suffit d’observer attentivement les médias appartenant au milieu financier pour déceler une sournoise, insidieuse, mais terriblement efficace, préparation de l’opinion à une manipulation électorale.
Or, cet individu est dangereux pour le bien public.
Bien sûr, à l’instar de tout agent des milieux d’affaires, il mènera une politique anti-sociale, hostile aux salariés, aux services publics, une politique serviles envers le monde de la banque et plus particulièrement ici des assurances.
Mais surtout, pour ce qui nous concerne, ce personnage est la créature des chasseurs qui détourne les fonds publics de sa région pour gratifier un lobby chasse par ailleurs doté de moyens financiers colossaux.
Pour lui, le chasseur est le vrai écologiste.
Et la nature, pour être préservée, doit l’être à coups de fusils et par piégeages.
Vous qui me lisez, sachez-le, probable futur candidat du monde de l’argent, du marché, de la concurrence, Xavier BERTRAND est aussi le candidat du parti chasciste avec lequel il gère sa région.
Cela, vous ne l’apprendrez guère dans les magazines people qui vont préparer l’opinion comme ils savent si bien le faire avant tout scrutin essentiel à leurs intérêts bien gardés.
Gérard CHAROLLOIS