Un temps d’enfumage.

Dans le silence médiatique, donc dans l’ignorance de l’opinion publique, le parlement adopte une loi insipide prétendument destinée à « protéger la biodiversité », grand défi de ce monde.

Pas question, pour le législateur Français, aux ordres des mafias lobbystiques, d’interdire la chasse aux gluaux des petits oiseaux, les destructions de mammifères en période de reproduction, d’édicter l’opposabilité aux aménageurs des couloirs écologiques, l’exclusion des néonicotinoïdes, tueurs d’insectes, avant le premier septembre 2018, avant changement de majorité politique, propositions qu’avait soutenues Laurence ABEILLE, députée écologiste, que je salue pour la qualité de son travail parlementaire.

En France, seuls les tueurs d’animaux,les exploiteurs de la nature, les promoteurs sont protégés.

Pour occuper les médias de leurs vaines présences, les leaders politiques, charognards impudiques, feignent de s’exciter à l’annonce d’un attentat perpétré par des faibles d’esprits égarés par une mythologie grotesque.

Derrière tout attentat contre la vie, fleurissent, d’un côté, la souffrance des victimes, de l’autre, le défaut d’hominisation des assassins.

Pendant que les hommes s’obnubilent sur les manifestations, parfois criminelles, souvent ridicules, d’arriérations mythiques, ils oublient les soucis de la  planète. Le spectacle ressassé du terrorisme religieux occulte le terrorisme quotidien et ordinaire que les ennemis de la terre exercent à l’encontre de la nature et du vivant.

Ne nous laissons pas fasciner par les crimes des obscurantistes, leur inculture, le choc indéniable de civilisations, choc sans perspectives d’amélioration de la condition de vie.

Bien sûr, la simple légitime défense justifie la guerre faite aux djihadistes, mais cette guerre, imposée par l’ennemi, doit être étroitement circonscrite à son objet et ne saurait devenir un poison sociétal, une obsession.

L’avenir ne réside pas dans ces querelles médiévales.

Toute mesure de police et de sécurité doit s’accompagner d’accroissement et de garanties de la liberté, cette antidote au totalitarisme, cette arme suprême contre la superstition et le fanatisme.

Les politiciens dévoyés qui, pour plaire aux badauds, remettent en cause l’état de droit se révèlent auxiliaires des adversaires de la raison et de la liberté.

Ne nous détournons pas d’un objectif supérieur et premier :

Comment réduire la souffrance, mal absolu, la détresse, l’avilissement des êtres vivants ?

Pour demeurer dans leur rhétorique guerrière, les fronts ne manquent pas.

Il est curieux que les hommes, loin de redouter les vrais périls qui les menacent, ont toujours peur que le « ciel leur tombe sur la tête ».

Nous n’avons rien à faire des guerres de religions, ni, d’ailleurs, des réconciliations des religions, puisque l’essentiel est de dépasser le dolorisme dont elles sont porteuses.

La souffrance, le sacrifice, le supplice, le martyr, la mort n’ajoutent rien de bon au monde et ne rachètent rien, puisqu’il n’y a rien à racheter.

La finalité de la vie est la vie.

Notre radicalité tient à ce changement de fondement éthique de la société à laquelle nous aspirons.

Puisque ses facultés cognitives ont permis à l’animal humain d’acquérir une grande maîtrise, il lui faut élever son niveau de conscience et la qualité de son comportement.

Or, entre ses croyances farfelues, ses loisirs débiles et calamiteux, sa volonté primaire d’accaparement, son développement comportemental demeure en grave décalage avec ses capacités d’intervention sur le monde.

Loin d’élever la réflexion, de proposer une issue de secours, d’appeler à cette révolution comportementale, nos politiciens, médiocres et narcissiques, instrumentalisent les ignorances et les peurs pour pérenniser leur détention des apparences du pouvoir.

Apparences, parce qu’en fait, ces petits personnages ne maîtrisent rien, ni les aléas économiques, ni les coups de folie des islamistes, ni les accidents du Marché de la finance et des emplois.

Ils essaient seulement de gérer leurs petites carrières et se donnent en spectacle comme sur la scène d’un théâtre où se jouent des pièces dont ils ne sont pas auteurs.

Notre objectif : séparer l’écume des faits divers, des mouvements de fond de la civilisation et mettre, enfin, le vivant au centre des valeurs.

Amis lecteurs, ne vous laissez pas enfumer par les faiseurs d’opinion : c’est la guerre !

Oui, mais ceux que vous aimez vont mourir d’une rupture d’anévrisme, d’un cancer métastasé, d’un accident vasculaire cérébral et non de la main cruelle d’un fou de dieu.

La protection de la nature, l’accession au respect de l’animal, être sensible, l’instauration d’une économie de solidarité et non de concurrence féroce, le souci d’offrir aux hommes de meilleures conditions de vie, la victoire sur les maladies valent mieux que les affrontements entre ZEUS et OSIRIS.

Non, je ne préconise nullement la censure d’informations relatives aux attentats, la dissimulation des images choquantes, le refus d’indiquer l’identité des tueurs. La seule censure qui vaille est celle de la censure.

Il ne faut jamais infantiliser les citoyens, filtrer, pré-digérer, édulcorer les informations.

Le citoyen est un adulte et doit être considéré comme tel.

En revanche, je considère comme enfumage le fait d’asphyxier la pensée, de stériliser le débat de fond en suivant l’agenda dicté par les terroristes, agenda dans lequel les politiciens puisent le paravent de leur insignifiance.

De nos jours, les attentats tiennent lieu de divertissements, au sens philosophique du terme.

Apprenons à nos contemporains qu’il est idiot et criminel de tuer au nom d’un quelconque ZEUS, comme il est idiot et criminel de capturer des petits oiseaux à l’aide de glu.

 

Gérard CHAROLLOIS

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---