Communiqué de la CVN du 06 Novembre 2013
La CONVENTION VIE ET NATURE dénonce la lâcheté des pouvoirs publics face à quelques centaines de braconniers qui, dans le département des LANDES, piègent, en automne, tous les petits passereaux, en totale impunité et avec la complicité de l'Etat.
A l'aide de pièges dénommés "matoles", ces cruels individus, mangeurs de petits oiseaux chanteurs, type bruants, pinsons, chardonnerets, capturent ces migrateurs par ailleurs en voie de raréfaction préoccupante.
Pendant longtemps, l'administration Française omit d'inscrire le bruant ortolan sur la liste des espèces protégées pour ne pas faire de ce braconnage un délit correctionnel.
Il fallut une condamnation de l'Etat par le conseil d'Etat pour contraindre le ministère à ne plus oublier cette espèce phare.
Depuis, le bruant ortolan est légalement protégé,mais, en pratique, dans les LANDES, les protecteurs des oiseaux sont mal vus lorsqu'ils veulent constater les infractions et les faire verbaliser.
Le lobby chasse tenta, cette année, d'obtenir une "dérogation" à la protection des pinsons des arbres.
La CONVENTION VIE ET NATURE dût saisir la Commission Européenne d'un manquement aux prescriptions de la directive oiseaux, à titre préventif.
Le CONSEIL NATIONAL DE PROTECTION DE LA NATURE émit un avis défavorable à cette "dérogation" et le ministère indique renoncer à offrir aux tueurs d'oiseaux leur chère autorisation.
Il n'en résulte pas moins que confortés par quelques politiciens locaux attardés, les braconniers perdurent à piéger les passereaux.
Certains oiseaux capturés sont tués surplace, la tête écrasée entre le pouce et l'index, d'autres sont engraissés, noyés dans l'alcool et servis à quelques convives abjects qui les dégustent voilés d'une serviette.
Ce mauvais folklore n'est qu'une barbarie honteuse.
L'Etat s'avère incapable de faire respecter l'état de droit et cède systématiquement devant les lobbies de la brutalité primaire, du vandalisme grossier, dans les LANDES, pour complaire aux braconniers, ailleurs pour ne pas contrarier les pollueurs et les camionneurs.
Si d'autres strates de la société se permettaient rien qu'une infime part de délit, d'exactions, de destructions de biens publics perpétrés par les lobbies de l'arriération, la loi frapperait les malfaisants et une certaine presse formatée crierait aux "sauvageons", à la guerre civile, à l'insurrection des "jeunes".
Dans les LANDES, comme hier dans le MEDOC et les tourterelles, comme dans quelques autres domaines, les vrais coupables sont les dirigeants politiques qui reculent devant les groupes de pressions et les gesticulations.
Où sont les hommes d'Etat responsables, courageux, fermes et clairs ?
Gerard CHAROLLOIS
Faut il porter des bonnets rouges,des armes et casser, détruire ? pour être écoutés et cautionnés ???