Communiqué : Un sénat ringard : la preuve par le loup.

La CONVENTION VIE ET NATURE rappelle les faits suivants :

- le loup est en Europe une espèce protégée en vertu, d’une part, de la CONVENTION DE BERNE relative à la conservation de la nature, d’autre part, de la directive de l’Union Européenne du 21 mai 1992 (43 92).

- une majorité de nos contemporains souhaite le retour du loup dans nos espaces naturels.

- le loup permet, biologiquement, de réguler la faune sans menacer la sécurité publique, contrairement aux légendes et conformément à ce que prouve la présence de milliers de loups en Italie, en Espagne, dans l’Est de l’Europe, en Amérique du nord.

Le sénat vient d’adopter, le mercredi 30 janvier, une proposition de loi qui le déshonore,présentée par un sénateur de LOZERE, par 208 voix de droite et de 24 élus dits « socialistes ».

Ce texte porte exclusion du loup de certaines zones du territoire.

Le gouvernement s’est opposé à ce vote dont on espère qu’il sera sans conséquence, autre que discréditer cette assemblée, et sans lendemain si l’assemblée nationale ne suit pas le sénat.

Ce n’est pas l’utile et sympathique loup qu’il faut cantonner mais ce sénat, syndic d’une France ruraliste, arriérée, pesante dans ses préjugés quasi-médiévaux, malgré son basculement à gauche, d’une trop courte majorité.

La CONVENTION VIE ET NATURE a constamment demandé une réforme du mode de désignation de cette assemblée, pour que ce pays devienne une démocratie plus authentique.

Une poignée d’individus tapageurs, regroupés en syndicats et fédérations, refusent la survie de la nature demandant l’éradication des loups, des ours, des lynx, mais aussi des cormorans, des renards, des mustélidés, des marmottes, de tout ce qui vit et ce au nom de leurs peurs irrationnelles.

Pour en finir avec ces agitations passéistes, il faut réformer la subvention massive de l’élevage ovin de montagne en subordonnant les aides publiques, près de 50% du revenu des éleveurs, à la présence des grands prédateurs.

La CONVENTION VIE ET NATURE déposera des plaintes contre l’Etat, auprès des instances européennes, s’il advenait que le loup soit menacé en France, contre la volonté des citoyens, en violation du droit. Elle déposa une telle plainte auprès de la Commission de BRUXELLES pour l’absence de protection effective de l’ours pyrénéen et cette procédure en manquement est susceptible d’aboutir à une condamnation par la cour de justice de l’union européenne.

En attendant, le sénat, en cette affaire syndic des ennemis de la terre, fait honte à ce pays par sa ringardise et son irresponsabilité face à l’impératif de sauver la biodiversité.

 

Gérard CHAROLLOIS

Président de la CONVENTION VIE ET NATURE

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