Communiqué : corrida et diffamation.

La CONVENTION VIE ET NATURE apporte son soutien au militant d’une association de protection des animaux des LANDES assigné devant le tribunal correctionnel de MONT DE MARSAN, le 5 février prochain, pour diffamation, par le maire de cette commune.
Les faits sont les suivants :
Le 16 juillet 2012, une enfant de six ans aurait été sexuellement agressée alors qu’elle assistait à une corrida, par un spectateur, fait non contesté.
Depuis plusieurs années, les associations de lutte contre la torture tauromachique demandent aux pouvoirs publics d’interdire l’accès des enfants aux spectacles de sang et de mort, spectacle traumatisant.
Lors d’une manifestation de défense des taureaux suppliciés, le 16 octobre dernier, à MONT DE MARSAN, les organisations pro-corrida mandatairent un huissier pour constater les slogans figurant sur les banderoles et scandés aux mégaphones.
Il n’est pas banal d’envoyer un huissier de justice enregistrer les propos de ses adversaires idéologique !
Rien d’intéressant, pour les commanditaires de l’huissier ne fut découvert sur les banderoles.
En revanche, les amateurs de corrida excipent d’une déclaration de l’organisateur de la manifestation qui rappela : « qu’il était fautif, de la part du maire de n’avoir pas répondu aux nombreux courriers demandant l’interdiction des arènes aux enfants » et notre militant de dire « qu’en partie le maire était responsable ».
Responsable de quoi ?
Bien évidemment, le maire n’a été ni complice, ni co-auteur de l’acte pédophilique et ne doutons pas qu’il déplore cette agression, ne serait-ce que parce qu’elle nuit à l’image du spectacle de mort.
Mais, il est tout aussi évident que si l’enfant de six ans n’avait pas été autorisée à assister à la corrida, elle n’aurait pas été agressée en ce lieu et à cette heure.
Pour les besoins de la cause, à savoir attaquer en justice un opposant, les pro-corrida feignent de ne pas comprendre le sens évident des propos tenus par l’animateur de la manifestation.
Le maire n’est nullement responsable de l’agression, mais il est politiquement responsable de ses décisions, en autorisant la présence de jeunes enfants au milieu du public des arènes.
En vertu du code des communes, le maire jouit d’un pouvoir de police lui permettant, par voie d’arrêté municipal, d’assurer la sécurité publique, notamment en règlementant l’organisation des spectacles.
Le choix du maire de ne pas interdire l’accès des enfants aux corridas ne saurait échapper au droit fondamental de critique et cette dénonciation n’a rien de diffamatoire et participe de la liberté d’expression .
Les articles 10 de deux textes solennels et fondamentaux, de la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme, d’une part, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen adoptée le 26 août 1789, intégrée à la constitution, d’autre part, garantissent la liberté d’expression d’une manière absolue.
La diffamation s’entend de l’imputation d’un fait faux de nature à porter atteinte à l’honneur d’une personne.
Notre ami de combat n’a pas imputé au maire de MONT DE MARSAN une quelconque part dans l’acte d’agression sexuelle d’une enfant de six ans, ce qui serait absurde, mais a rappelé sa responsabilité dans le fait que ne répondant pas à ses demandes réitérées, il autorisait la présence d’enfants aux corridas.
La liberté comme la sensibilité des êtres, ça se défend.
Que ceux qui veulent faire taire les défenseurs du vivant et de la liberté d’expression se le tiennent pour dit.
Nous combatrons la torture tauromachique à l’instar de tous les actes dégradants de cruauté et de mépris du vivant.
Nous saurons défendre la liberté de pensée et d’expression de tous les militants de la vie.
Nous n’accepterons jamais la loi : « silence on tue ».
Gérard CHAROLLOIS
Président de la CONVENTION VIE ET NATURE
Contact : TEL 06 76 99 84 65

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