À peine la saison de chasse est-elle ouverte que l’on déplore déjà plusieurs incidents impliquant des non chasseurs. Dimanche, une promeneuse a été blessée au visage en Indre-et-Loire. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) demande l’arrêt de la chasse le dimanche et l'instauration de contrôles de santé ou d'alcoolémie des chasseurs. Pourquoi un tel le laxisme des pouvoirs publics dès qu’il s’agit de chasse ?
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La loi chasse 2000, qui avait instauré le mercredi sans chasse, prévoyait un décret fixant les règles de sécurité. Mais celui-ci n’a jamais été adopté.
En 2003, le mercredi sans chasse… disparaissait. La France devenant le seul pays d’Europe où la chasse se pratique tous les jours de la semaine.
En 2008, la loi chasse dite « Poniatowski » supprimait purement et simplement le paragraphe de la loi qui prévoyait l’adoption d’un décret sur les règles de sécurité.
À ce jour, il n’existe pas d’examen de la vision des chasseurs, alors que les tireurs sportifs en ont l’obligation annuelle pour exercer leur loisir en stand sécurisé. Aucune loi n’existe pour contrôler leur taux d’alcoolémie, comme c’est l’usage pour les automobilistes. Pire, aucun seuil maximal d’alcoolémie n’est fixé pour l’exercice de la chasse ! Chaque année, le « loisir » chasse fait des dizaines de morts et de blessés, dans l’indifférence coupable des pouvoirs publics. L’ASPAS demande à nos législateurs une refonte de l’archaïque système cynégétique français
Depuis plus de 20 ans l’ASPAS se bat pour que soit enfin instauré, au niveau national, le dimanche sans chasse. C’est aujourd’hui la seule mesure susceptible de garantir l’accès à une nature sans danger pour tous. Le dimanche étant le jour des promenades familiales, et celui pour lequel on recense le plus d’accidents de chasse.