C'était Théodore Monod...

24/11/10

Le 20ème siècle avait deux ans lorsque naquit Théodore MONOD dont la vie s’interrompit avec le siècle, le 22 novembre 2000.

Il croyait au ciel et je n’y crois pas mais nos combats pour le respect du vivant sont identiques.

La science prit chez lui le pas sur la religion et ce fils de pasteur protestant opta pour l’étude, d’abord des poissons, puis des animaux en général, puis de l’ensemble de la Nature, incluant aussi la géologie.

Car ce fut un savant à la mode de l’universalité de la curiosité du savoir, un naturaliste comme n’en produit plus notre temps de rentabilité lucrative.

Sans doute hésita-t-il un temps entre l’océan d’eau et l’océan de pierres et de sable des déserts auquel son nom et sa mémoire restent attachés.

Que cherchait-il dans ce sahara occidental où d’autres adorateurs de dieu lui interdiraient aujourd’hui l’accès ? Une météorite métaphorique ou la compréhension profonde du monde et de la vie ?

J’ai eu le privilège de le connaître que durant les vingt dernières années de sa vie dont il fit un si bon usage. Notre militantisme nous réunit de 1981 à 1995 au sein d’un RASSEMBLEMENT DES OPPOSANTS à LA CHASSE qui condamnnait le principe même de la mort loisir au nom d’une certaine éthique, éthique du respect de la vie et de l’amour de la Nature que je porte toujours et que proclame la CVN ;

Mais, pour nous, l’abjecte, l’intolérable, la dégradante chasse ne constitua jamais une monomanie.

La torture tauromachique, la guerre, les armes de destructions massives et même les autres, la violence brutale infligée à tout être sensible suscitait la salutaire réaction de Théodore MONOD, présent pour témoigner d’une protestation indignée devant les arènes sanglantes comme devant les centres de lancement des fusées à têtes nucléaires.

Il ne saura jamais si le grand défi lancé à l’humanité sera relevé.

L’homme pourra-t-il s’hominiser et récuser ses instincts de mort ou sucombera-t-il à son anéantissement de la biosphère ?

Je comprends son pessimisme final devant l’inertie de ceux qui par lâcheté laissent faire ceux qui par abrutissement moral font le mal.

Ces jours-ci encore dans les médias sous contrôle, de minables petits GOEBBELS font une apologie indécente de la mort loisir et de la mort spectacle sans le moindre esprit critique, dans la censure de la question fondamentale :

Qu’advient-il de l’humain lorsqu’il tue par jeu, par plaisir, pour tromper son ennui ?

Par-delà toutes nos angoisses et incertitudes, une évidence s’impose :

Que ce monde serait meilleur s’il y avait beaucoup de Théodore MONOD !

Gérard CHAROLLOIS


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