La CONVENTION VIE ET NATURE recueille, chaque jour, des témoignages de la nuisance du lobby agro-cynégétique.
Le quotidien SUD-OUEST relate que sur l’île du RAYMOND, en GIRONDE, les pouvoirs publics se proposent d’offrir à la nature un espace à recoloniser.
Une « exploitante agricole » fut toutefois autorisée à implanter un troupeau de moutons, sans doute sous l’habituel prétexte de ne pas laisser le milieu se refermer.
Or, des agneaux furent victimes de morsures imputables à un carnivore non identifié : renard, chien, putois, blaireau, martre, genette ou autre.
L’éleveuse et les chasseurs exigèrent trois battues aux renards sur l’île au motif qu’ils avaient repéré des terriers.
La collectivité de commune de l’ARTOLIE concernée, mesurant les incidences négatives de telles battues sur le milieu naturel au printemps, refuse ces opérations ludiques pour ceux qui font de la mort leur loisir.
Le piégeage est permis, mais pas la partie de chasse.
Le lobby agro-cynégétique, haineux à l’encontre de tout ce qui vit, dénonce une attitude « zoolâtre ».
Cette affaire illustre une constante :
Pour protéger un milieu, il ne faut pas mettre le berger dans la nature, car c’est pire que le loup dans la bergerie.
Il voudra détruire le lynx, l’ours, le renard, le vautour, la marmotte.
La nature n’a pas besoin de surpâturage contrairement à une vision développée par certains écologues qui mesurent mal les conséquences d’un maintien artificiel d’un élevage totalement subventionné, dans des zones qui se porteraient mieux sans lui.
Pour réconcilier l’homme et la nature, il ne faut pas passer par les « zoophobes » du parti d’extrême-chasse pour lequel tout ce qui vit s’appelle gibier ou nuisible, chair à fusil.
Gérard CHAROLLOIS