Le 12 janvier 2015, une centaine de chasseurs girondins accompagnaient leurs dirigeants à la permanence du député Philippe PLISSON, par ailleurs président du groupe "chasse" de l'assemblée nationale, puisque ladite assemblée pâtit d'un groupe chasse.
Menaçant électoralement le député et son parti politique, les chasseurs ont exigé de pouvoir tuer les oies en février.
Depuis des années, les successifs gouvernements prennent, sur pression des tueurs d'oiseaux d'eau, des arrêtés permettant le tir des oies jusqu'au 10 février.
Depuis des années, le conseil d'état annule ces arrêtés au motif qu'en droit européen les oiseaux ne doivent pas être tués "lors de leur trajet de retour vers leurs lieux de nidification".
Or, les oies migrent dès la fin janvier.
Mais le chasseur veut tuer et n'accepte pas les restrictions.
L'opinion publique condamne ces exactions contre la nature, cette guerre absurde faite aux oiseaux, ces pulsions de mort et cette violence qu'exhale la chasse.
L'ancien président de la république avait proposé de violer le droit européen en inventant "la chasse scientifique" des oies en février, révélant ainsi son irresponsabilité et le manque de respect de lui-même.
L'agitation cynégétique ne fait que prouver le caractère nocif de la chasse Française, incapable de se réformer, de s'adapter, de limiter ses destructions.
Il faut l'abolir.
Gérard CHAROLLOIS