Faut-il se taire par peur de déplaire ?

Le mardi 20 juillet, pour sacrifier à un dieu des victimes innocentes, quatre hommes algériens ont égorgé deux moutons, dans la rue, à NANTES et ont accroché leurs dépouilles à un grillage.
La police a interpelé les délinquants et a sauvé un troisième mouton, promis au supplice, se trouvant dans la camionnette des tueurs, mouton remis à une association de protection animale.
En droit, la tuerie d’animaux doit intervenir dans un abattoir et la France tolère l’égorgement à vif des animaux pour motifs religieux, alors que la Finlande, la Grèce, le Danemark et la Suisse prohibent cette cruauté.
Pourquoi les dieux ont-il soif de sang et de souffrances ?
Que leur apporte un sacrifice ?
Sont-ils sadiques, en mal de tortures, en manque de malheurs ?
Les maladies, les accidents, la mort ne suffisent-ils pas à étancher leur besoin d’horreurs ?
Il faut convenir que loin d’être amour, douceur, hédonisme, tendresse, les religions de tous temps et de toutes couleurs ont valorisé le sacrifice, les maux, la résignation joyeuse devant le malheur.

Au lieu d’édifier les hommes par leurs plus délicieuses heures, les religions offrent le spectacle dégradant d’égorgements, de crucifixions, de guerres saintes, de massacres purificateurs et de soumissions aux maux et injustices puisque les dieux l’exigent et font souffrir pour un bien encore plus grand : racheter les péchés du monde et gratifier le supplicié dans un arrière-monde.
Les pouvoirs royaux, impériaux et financiers aiment les religions qui enseignent aux exploités la résignation et l’acceptation d’un ordre injuste voulu par l’être suprême.
Souffrez en cette vallée de larmes et plus vous renoncerez aux joies d'ici bas et aux faiblesses de la chair, plus vous serez admis auprès des dieux qui vous ont envoyé vos épreuves.
Voilà qui est plus puissant que l’armée, la police, les milices pour contrôler le troupeau humain et interdire la rébellion devant la violence et l’injustice.
Les abattages rituels sont intolérables d’un point de vue éthique et doivent être interdits.
Les théologiens devraient bien méditer sur cette fondamentale contradiction leur faisant énoncer que leurs dieux sont amour et miséricorde alors qu’ils sont en mal de cruauté.
Que les religions aident ceux qui ont besoin d’elles pour vivre et surtout pour mourir, mais qu’elles laissent vivre les autres.
On ne leur demande rien d’autre que de nous « ficher la paix ».
Que certains esprits obscurantistes aient besoin de « croire » à des billevesées grotesques nous indifférerait comme relevant de la liberté de pensée, mais que l’ont cesse d’imposer les monstruosités perpétrées au nom de ces mythes à dormir debout.
Au fond, j’envie les belles histoires de la mythologie polythéiste des anciens Grecs et Romains, beaucoup moins sinistres que les monothéismes du jour.
A propos, certains pensent que les civilisations sont mortelles.
Alors, tant mieux, vivement la décadence de ces civilisations pour qu’on cesse d’égorger le mouton et l’infidèle, pour que le sacrifice de la vie de quiconque ne soit plus érigé en impératif moral.
Célébrons la vie, la paix, la bienveillance entre tous les êtres vivants.

Gérard CHAROLLOIS

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