Il est de bon ton d'invoquer, à tout propos et hors de propos, le fascisme à l'encontre de tel ou tel courant,parti ou individu.
Or, en politologie, en philosophie et en éthique, les mots ont un sens précis qu'il convient de ne pas galvauder pour ne pas perdre la qualité de tout raisonnement.
J'affirme que la chasse Française sécrète des tendances ouvertement fascistes dans l'acception la plus fondamentale du terme.
Bien sûr, à l'évidence, la chasse est un loisir de mort. elle s'exerce avec des armes dans un rituel quasi-guerier.
Mais cela ne suffirait pas à déterminer ce caractère fasciste.
Dans nombre de régions, des groupements de chasseurs font régner la terreur, menacent les personnes, les biens publics et inspirent une crainte révérentielle à des politiciens sans courage et sans dignité, à des préfets réduits à ce que furent souvent les préfets dans les heures sombres de l'Histoire;
Contre la présence des ours dans les Pyrénées, des loups dans les Alpes, pour tuer le canard sauvage ou chasser à courre, des groupements manifestent de la violence verbale et parfois physique de sinistre mémoire.
Certes, il serait faux de prétendre que tout chasseur est un nostalgique des hordes miliciennes qui endeuillèrent l'Europe au siècle passé.
Mais, dans le monde cynégétique fermente un climat de violence, d'intolérance, de sectarisme et fleurissent des menaces contre les personnes qui ont l'unique tort de préférer la vie à la mort.
Je suis stupéfait devant la lâcheté des pseudo-démocrates qui n'osent pas dénoncer ce fascisme contemporain.
Ils regardent ailleurs et préfèrent commémorer les Résistances d'antan qu'ils n'auraient pas faites que de voir les évidences du temps.
Gérard CHAROLLOIS