Sans grande volonté politique, l'actuel gouvernement proposa un projet de loi relative à la préservation de la biodiversité.
A l'assemblée nationale, quelques députés écologistes, au nombre desquels nous devons rendre hommage à Laurence ABEILLE, introduisirent des dispositions positives dans la loi en gestation, notamment l'interdiction du piégeage à la glu des petits oiseaux, pratique usitée par quelques centaines d'arriérés en Provence.
La directive européenne relative à la conservation des oiseaux prohibe, en son article 8 les modes de chasses massifs et non sélectifs, dont les gluaux, puisque tout oiseau englué est irrémédiablement perdu pour la nature.
D'ailleurs, l'Espagne qui autorisait ce mode de chasse dans certaines contrées fut condamnée, pour ce fait, par la cour de justice de l'union européenne le 9 décembre 2004.
Mais vérité au-delà des PYRENEES, erreur en-deçà la France autorise l'emploi des gluaux dans six départements du Sud-Est.
Il s'est même trouvé un député dit écologiste pour soutenir les braconniers, preuve de la dégradation avancée d'une fraction importante de la classe politique, sous toutes les étiquettes partisanes.
Le sénat "conservateur", chambre de la ruralité pesante et des archaïsmes sociaux, défend les chasseurs, comme d'habitude et élimine du projet de loi tout ce qui pourrait peiner les tueurs en tous genres, donc les poseurs de gluaux.
Depuis bien longtemps, je préconise la suppression du Sénat, sous sa forme actuel, car rien ne justifie que les franges les moins évoluées de la population soient sur-représentées par une chambre spécialement dédiée.
Par son mode d'élection, le sénat ne reflète qu'une France passéiste, peuplées de lobbies malfaisants et ultra-minoritaires.
Gérard CHAROLLOIS