Lors des élections régionales, les 6 et 13 décembre prochains, le parti pseudo-socialiste d’Aquitaine et le parti de la lutte des classes à rebours, présentent sur leurs listes le président des chasseurs de GIRONDE, à « gauche » et le président des chasseurs de la VIENNE, à droite.
Pendant l’occupation allemande, les collaborateurs possédaient un journal : « je suis partout ».
Bien sûr, il n’y a qu’une similitude de dénomination et les chasseurs peuvent émarger à presque tous les partis politiques.
Ils sont cependant unis pour manifester, à l’encontre de ceux qui récusent la mort loisir, qui ne considèrent pas l’animal comme de la chair à fusil, qui prônent la compassion envers les bêtes et l’armistice avec la nature, une volonté farouche d’exclusion du corps social.
Pour eux, la chasse s’impose à tous et nul ne doit oser la contester, sous peine d’être frappé d’ostracisme.
Pour eux, toute velléité de protection devient suspecte et, en aucun cas, l’ami des animaux ne doit être consulté, associé aux prises de décisions.
Pour eux, l’opposition éthique à la chasse est un délit d’opinion qu’ils aimeraient pouvoir sanctionner si le droit ne faisait pas obstacle à l’incrimination d’une pensée.
Pour eux, il faut tuer le plus possible, sans restriction, sans entrave, sans remise en cause.
Pour eux, le politique doit s’agenouiller, faire la danse du ventre, déclamer que le « chasseur gère la nature ».
Non, tout chasseur n’est pas fasciste, mais le loisir de mort porte en lui, culturellement, intrinsèquement, la violence, l’intolérance de la contestation, la volonté d’emprise sur l’Etat et la société.
Les hommes ne sont pas en cause mais les institutions, les mœurs, les pulsions.
Pourtant, la chasse devient un loisir marginal.
Ils ne sont plus que 850.000 en ce pays et ce nombre diminue constamment.
Face à la veulerie des politiciens, leur archaïsme, leur inconsistance éthique, nous devons agir sur le terrain politique et constituer une force au service du vivant.
Qu’ils sont décalés, au regard des aspirations des contemporains, ces politiciens flattant les pires anachronismes !
Même le président de la république s’exprime, dans le « Chasseur Français », contre les loups et les sangliers !
Ils sont plus coupables que les dirigeants de la chasse qui ne font qu’exploiter leur médiocrité éthique.
Changeons les élus et, comme au jour de la Libération, on pourra dire que « JE SUIS PARTOUT » est devenu « je suis parti » !
Gérard CHAROLLOIS