2% ! est-ce grave ?
Pour faire oublier les intérêts qu’il sert, le parti conservateur Français, après avoir tenu un bon rôle de composition lors des assassinats de TOULOUSE, tente de prolonger le spectacle et d’inquiéter les électeurs.
Dire que l’on gouverne pour une poignée de milliardaires qui en retour mettent leurs chaînes de télévisions et leurs journaux au service du candidat, n’est guère avouable, alors la sécurité, l’indignation devant le meurtre, la peur des voyous, des fous et des bigots (c’est synonyme) font merveille, lors d’une campagne électorale difficile.
Les arrestations de terroristes potentiels, avec caméras complaisantes embarquées, devraient occuper les médias et tenir l’opinion en haleine jusqu’au 22 avril.
Cous de filets ? Non coups de pub.
La violence et les craintes qu’elle génère en retour sont les meilleurs agents électoraux du parti de l’injustice sociale, de la destruction de la nature, de l’exploitation maximisée des êtres.
Pour épargner de l’impôt les oligarques, pour détruire les services publics, pour gaver les lobbies contre nature, pour adorer les dogmes du Marché, il faut abuser le peuple et lui faire sous-entendre que les « arabes veulent imposer la charia en France », charia que ces arabes refusent pourtant en Tunisie.
Bien sûr, le fascisme religieux islamique est exécrable et doit être combattu idéologiquement, dénoncé pour ce qu’il est : un abrutissement obscurantiste.
Allons, les « arabes » ne sont pas moins intelligents quenous, nous qui avons sû nous débarrasser de l’inquisition et des billevesées mythologiques.
Cela viendra dans leur monde pour les mêmes raisons que cela survint en Occident.
Je ne vous dirai pas, amis lecteurs, pour quel candidat à la présidentielle opiner au premier tour.
Non par pusillanimité, mais par respect pour ceux qui aiment tant tel ou tel individu.
Or, ce n’est pas un individu que vous choisirez mais une majorité, un gouvernement, des préfets, des options sociales, économiques et écologiques.
Les « prudents » voudront, dès le 22 avril, impulser au potentiel vainqueur du second tour l’élan nécessaire pour écarter le péril d’un nouveau quinquennat UMP. Ils voteront François HOLLANDE.
Les « généreux » voudront inviter à un changement plus puissant, déterminé, radical : ils voteront Jean-luc MELENCHON.
Les « fidèles » témoigneront en faveur de l’écologie politique des VERTS et voteront Eva JOLY.
je n’ai pas à arbitrer.
Ces choix sont légitimes, comportent chacun leur cohérence au regard des valeurs de l’écologie biocentriste.
L’essentiel est de chasser le parti des chasseurs, des pesticides, de la promotion, de la servilité envers la finance spéculative.
MA seule consigne aux amis Du vivant sera de voter effectivement contre le candidat soutenu par le CPNT, de ne pas concourir à sa réélection par une abstention, soutien passif.
Quand les meilleurs se taisent, on n’entend plus que les pires.
La machine à conditionner est en marche et malgré les sondages prometteurs d’une libération de tous ces derniers mois, le pouvoir du premier cercle n’est pas écarté.
Les Verts qui triomphaient avec 16% des suffrages aux élections européennes et aux régionales obtiendront, comme je l’indiquais dès le mois de juin dernier, moins de 3%.
L’élection présidentielle ne leur est jamais favorable et son côté « monarchie élective » ne convient guère au tempérament « coupeurs de têtes qui dépassent » des militants VERTS.
La personnalisation abusive et trompeuse de ce scrutin constitue le terrain de jeu des tribuns talentueux, des acteurs habiles, des leaders construits par les médias.
D’aucuns, parmi les commentateurs et parmi les petits copains des autres partis politiques de gauche, se réjouissent secrètement de cet échec prévisible des VERTS, sur le thème : « Avec leurs 2%, les VERTS ne pourront plus rien exiger des socialistes, ni sièges parlementaires, ni programme écolo ! ».
Ce calcul tacticien s’avère trop primaire et injuste.
Certes, un échec électoral n’est pas bon pour peser sur la vie publique et cet échec aurait pu être limité si j’avais été entendu en juin dernier. Mais tout analyste sérieux sait bien que l’écologie politique représente davantage que le seul électorat de la présidentielle.
Certains écologistes voteront François HOLLAND d’emblée pour marquer leur volonté de battre Nicolas SARKOZY.
D’autres écologistes voteront Jean-Luc MELENCHON, personnellement ami des animaux, pour accompagner sa montée et orienter vers plus de justice sociale et de solidarité la politique de demain du futur président socialiste.
Je comprends ces démarches diverses.
Bien qu’un peu affaiblis, les VERTS conserveront une capacité de négociation avec leurs partenaires.
Qu’en feront-ils ?
C’est une autre question à laquelle je ne saurais répondre à leur place.
Pour nous, biocentristes, la présidentielle n’est nullement une fin mais une étape, un préalable.
Avec la droite, rien n’était négociable.
Nous subissions l’absolue omnipotence des lobbies de l’arriération et de la dévastation.
Avec une autre majorité, rien ne sera acquis mais le combat pourra vraiment commencer pour faire reculer la violence et le mépris.
La CONVENTION VIE ET NATURE est le parti du vivant, parti qui n’est inféodé à aucun autre mais qui tend une main fraternelle à tous ceux qui feront avancer, ne serait-ce qu’unpeu, la cause de l’arbre, l’animal et l’homme, mais une main aussi qui peut dénoncer clairement, sans lâcheté, ceux qui tuent.
Gérard CHAROLLOIS