Le seul combat qui vaille est celui pour le Vivant : l’arbre, l’animal et l’homme.
Abritée derrière le paravent des impostures, la secte qui gouverne, ici et ailleurs, peut se farder en anthropocentristes.
Or, ce n’est pas l’humain que vénèrent ces personnages mais l’argent.
Nous, défenseurs de la Nature et des animaux, pouvons nous offusquer du fait que l’actuel chef de l’état s’incline devant le président national des chasseurs, minorité dont le loisir nocif agresse la biodiversité, maltraite l’animal et avilit l’homme abaissé au rang de tueur.
Nous pouvons dénoncer le poids écrasant de la FNSEA sur l’appareil d’état qui, comme à SAINTE-SOLINE, mobilise sa police pour en faire une milice agrarienne avec 3200 agents, des véhicules et armes de maintien de l’ordre déployés quasi-militairement pour défendre un vulgaire trou dans un champ.
L’animal et la Nature sont piétinés par ces personnages aux ordres des lobbies thanatophiles.
Et l’homme ?
Est-il vénéré, placé sur un piédestal ?
Non, mais les affaires, les profits, les firmes et les filières, oui.
Ces jours-ci, la presse relate des faits tout aussi anecdotiques qu’édifiants prouvant quels sont les intérêts servis.
Un organisme officiel veillant sur la santé publique devait promouvoir en novembre prochain une campagne publicitaire de sensibilisation contre les méfaits de l’alcool.
Le président de la république serait intervenu pour qu’elle n’ait pas lieu au motif que d’autres opérations de sensibilisation étaient prévues.
Déjà, l’état s’était abstenu de soutenir la campagne, « janvier sans alcool » promu par les associations de lutte contre l’alcoolisme.
Le chef de l’état aurait été gratifié "d’homme de l’année" en 2022, par un groupement viticole et selon la presse, il aurait déclaré, le 22 février dernier, boire du vin au déjeuner et au dîner.
Un journaliste facétieux a pu s’interroger : « et au petit déjeuner » ?
L’alcool tue 490000 personnes par an en France.
Ne serait-il pas d’intérêt général d’informer les moins informés sur les méfaits de cette molécule hautement toxique pour les neurones et les hépatocytes chargés de la métabolisation de la substance ?
Je sais et proclame «qu’il est interdit d’interdire » (sauf de nuire à autrui) et je partage volontiers cette injonction anarchiste, mais sans aucune prohibition, le devoir de l’état est d’éclairer, de fournir aux gens les informations leur permettant d’exercer leur liberté.
Nul n’est libre s’il n’est pas informé.
Personnellement, je n’aime ni le vin, ni le conformisme, le rejet du second me permettant d’énoncer celui du premier.
Mais, célébrant la vie et la liberté, je laisse à chacun ses goûts, ses mœurs et ses manières.
Je ne fustige pas ici le choix de ceux qui s’empoisonnent au vin ou au tabac, (poudre à cancer).
Je dénonce le poids des lobbies qui réduisent les politiciens en pantins grotesques dont ils tirent les grosses ficelles.
J’entends l’actuel chef de l’état réciter s’agissant du vin comme de l’environnement : « Il ne faut pas contrarier les Français ».
Vaut-il mieux les tuer par le vin, les pesticides et la chasse ?
Vite, une mobilisation des consciences contre les lobbies !
Gérard CHAROLLOIS