Comme elles sont loin ces décennies 1960 où une jeunesse ardente, bouillante et généreuse accouchait d’un monde nouveau.
L’aspiration aux changements, la soif de justice, le souci d’ébranler les vieux dogmes étaient si pressants que cette génération s’égara parfois dans l’exotisme de tyrans rouges, parfaitement sanguinaires et opposés aux idéaux de libération de leurs adorateurs en Occident.
J’eus le privilège de connaître ce temps tout en échappant aux modes et aux pièges idéologiques qui sévissaient alors.
J’en contemple d’autant plus le naufrage de la société contemporaine qui s’achemine vers des catastrophes évidentes.
Tous les peuples de la terre entrent dans une phase régressive dont l’islamisme chez les uns, les « trumpisme » ou les néo-pétainisme chez les autres, sont les mêmes symptômes très préoccupants.
Les ressorts psychologiques, dans le monde musulman comme en Occident, sont identiques :
Ressentiment, aigreur, frustration, peur et haine.
La jeunesse d’après guerre rêvait d’émancipation, de solidarité, de volonté de défendre les plus faibles, de dépassement des appartenances.
Devenus vieux, les maoïstes d’hier votent « républicains ».
Or, c’est la démocratie qui se meurt.
Aucun leader politique (fut-il de prétendue gauche) ne dit la vérité, les faits, jouant du violon pendant que coule le TITANIC.
Ainsi, en France, vous assistez à une pseudo-campagne électorale où des candidats feignent de briguer un trône électif auquel, à l’évidence, ils n’accéderont pas.
Mais, enfants sages, soumis et victimes consentantes d’un système pervers, ces leaders-candidats à rien jouent leurs rôles docilement, participant ainsi à l’anesthésie des peuples.
Ils peuvent même s’offrir le luxe des divisions puisqu’ils savent parfaitement qu’ils sont sur la scène d’un théâtre et que la pièce est écrite et qu’il faut surtout ne pas en dévoiler la fin pour maintenir le public en haleine.
N’y aura-t-il donc personne pour dire l’agonie de la démocratie et des lumières ?
Nous pourrions mépriser ces acteurs inconsistants incapables de sortir de leurs rôles appris et de dire le vrai, si derrière la scène n’existait pas la vie des humains, de la nature, des animaux.
La montée des fascismes rampants, islamiste là-bas, néo-pétainiste en Occident, porte le triomphe de « viva la muerte ».
Les « Républicains » et assimilés signifient " Chasse, Pesticides, Béton et traditions".
Bien sûr, les enquêtes d’opinion prouvent que nos contemporains condamnent la chasse, souhaitent ne pas avoir de bretelles autoroutières sous leurs fenêtres, d’éoliennes dans leurs champs de vision, de pesticides FNSEA jusque dans leurs jardins.
Mais conditionnés, manipulés et désinformés parce qu’assourdis par de faux débats, 70% des Français voteront pour le lobby chasse, la FNSEA, les lobbies du béton, la mort des services publics, le creusement du fossé entre le peuple et 1% de ploutocrates incultes, grossiers et avides, la régression sociale, le pourrissement de l’éthique publique.
Oui, nos sociétés déboussolées, atomisées, apeurées sont bien malades.
Sur la scène théâtrale politique, aucune voix ne dit le fait.
Dans les coulisses, les vrais maîtres du système, les détenteurs de l’argent qui font les campagnes publicitaires politiques, agitent leurs petits acteurs.
Veut-on favoriser l’élection du candidat « Républicain » et renouveler le débat usé entre le « bon candidat » et le » méchant » ?
Veut-on écrire un autre scénario ? Facile et l’astuce est grossière.
Pour permettre un autre duel, au second tour, il suffit de diviser l’électorat nationaliste en suscitant un candidat torpille qui ne sera pas élu, bien évidemment, mais qui assurera paisiblement, qu’au final les bonnes gens auront le choix entre THATCHER et THATCHER.
Pas un leader pour le dire, pas en commentateur pour retourner les cartes et dénoncer la grossière manœuvre d’un milliardaire bien connu, ami du parti « les Républicains ».
En entomologiste, extérieur à tout cela, j’assiste à un jeu de dupes où des tricheries énormes, mais qu’il est convenu de taire, tuent la démocratie et la muent en ploutocratie.
Il y a des idéologies funestes qui firent dans le passé le malheur des peuples, des crimes inexpiables.
Ces idéologies refleurissent et cela ne prépare guère des lendemains qui chantent.
Dommage pour l’arbre, l’animal et l’homme, voici revenu en politique et contre la société le temps des tueurs, des ennemis de la Terre.
Mais, ceux qui vont voter pour ces gens-là ne le savent pas.
A propos : la Covid affecta nombre de nos contemporains. Le virus altère les terminaisons du nerf olfactif.
Est-ce pour cela que tant d’entre eux ne sentent pas que ça pue ?
Gérard CHAROLLOIS