Un article de presse, ci-dessous, confirme les menaces que fait peser sur la nature : « la transition énergétique », sur laquelle je reviens ici eu égard à la gravité de ce péril.
La terre se réchauffe du fait de l’augmentation dans son atmosphère du taux de gaz carbonique, entre autres, molécule à trois atomes, donc à effet de serre.
Il suffit, pour prévenir le phénomène, de « décarboner » l’énergie. Le fait est scientifiquement indéniable.
La température moyenne du globe se situe actuellement à 13,7 degrés. Une augmentation de deux degrés porterait cette moyenne à 15,7 degrés.
La vie pourrait s’en accommoder aisément, mais les phénomènes météorologiques extrêmes seraient plus nombreux, plus dévastateurs, en particulier pour l’humanité, entité d’une absolue vulnérabilité.
Des zones subtropicales pourraient devenir inhospitalières.
La physionomie des pôles serait affectées très profondément cependant que les zones équatoriales et tropicales pourraient ne souffrir que très modérément.
L’anthropocène perturbe le climat mais surtout anéantit la biodiversité.
Ce second défi suscite moins d’articles, moins d’agitations des politiques et décideurs, moins de commentaires, de sensibilisations dans les médias officiels.
C’est que la « défense du climat » ouvre un boulevard aux firmes, aux entreprises privées (de scrupules), aux affairistes, alors que la « défense dela biodiversité », contrarierait ces intérêts mercantiles.
Les thatchériens l’énoncent clairement : L’avenir énergétique qu’ils veulent est mixte : du nucléaire et du renouvelable .
Pourquoi du renouvelable ? Pour peindre en vert l’économie et satisfaire les bucoliques ?
Non, les thatchériens n’ont pas de ces délicatesses inutiles.
Mais, le « renouvelable » offre des occasions de profit infinis, seul objectif obsessionnel de la société mercantile.
Je me dois de revenir sur ce sujet essentiel qui prend une ampleur démesuré en ces temps d’imposture.
L’affairisme vorace attaque les espaces naturels d’une manière inégalée dans l’histoire sous couvert de solaire et d’éolien.
Des centaines de milliers d’hectares disparaissent sous ces structures énergétiques et d’aucuns découvrent des moyens commodes de s’enrichir au détriment de la nature, des paysages, des habitants dans le voisinage de ces installations.
La ministre de la « transition écologique » peut bien affirmer que les générateurs d’électricité photovoltaïques ont vocation à être implantés sur les surfaces artificialisées, c’est en forêt, dans les prairies que poussent les panneaux là où se trouvaient des arbres.
Partout, y compris en mer, des pales gigantesques tuent les oiseaux, provoquent des vibrations sonores qui perturbent la faune marine.
Derrière ces installations, ces projets lucratifs y aurait-il de résolus militants anti-nucléaires ?
Il n’y a que des spéculateurs privés soucieux de faire de l’argent sans se soucier des forêts, des chauves-souris, des grands rapaces.
Des propriétaires fonciers, non pas des paysans mais des « exploitants agricoles » se voient offrir gratuitement d’immenses hangars de 11 mètres de hauteur, de 3000 M2 de surface par les sociétés de l’électricité solaire, hangars dont ils auront le libre usage et recueilleront la pleine propriété dans 20 ans.
L’esprit de lucre jouant, les « exploitants agricoles » se laissent tenter et ces lèpres nouvelles poussent comme des champignons vénéneux dans les campagnes, au préjudice de leurs voisins.
Alors, la nature déménagée, la faune compromise, les cadres de vies des citoyens enlaidis, et toujours du nucléaire.
Car, le renouvelable ne devient qu’un miroir aux alouettes, un piège pour écologistes.
Le renouvelable ne se substituera pas aux autres modes de productions d’énergies électriques.
Les nuisances des uns s’ajouteront aux nuisances des autres.
Je l’ai déjà énoncé mais la ficelle est trop grosse pour que je ne la désigne pas à la vigilance de mes amis lecteurs.
Combattons tout ce qui va contre le vivant.
D’aucuns me diront : alors, que préconisez-vous ?
Je préconise toujours le choix le moins mauvais pour la nature.
Et je sais que le pire des choix est la dévastation en cours des sites naturels pour le seul profit de sociétés très privées.
Les panneaux solaires sur les toitures, les parkings, pourquoi pas, mais, actionnaire cupide, ne touche pas à la forêt, notre église verte !
Gérard CHAROLLOIS
https://www.sudouest.fr/economie/energie/projet-horizeo-a-saucats-33-le-solaire-cherche-toujours-plus-de-surface-au-sol-7484914.php
Projet Horizeo à Saucats (33) : Le solaire cherche toujours plus de surface au sol
Par Jean-Denis Renard - jd.renard@sudouest.fr Publié le 01/01/2022 à 12h02 Mis à jour le 01/01/2022 à 20h34
Le débat public sur le projet Horizeo de méga parc solaire à Saucats, en Gironde, prend fin le 9 janvier. Sa surface, mille hectares, interroge. Sur ces douze dernières années, ce sont quatre fois plus d’espaces naturels, forestiers et agricoles qui ont été consacrés au développement du photovoltaïque en Nouvelle-Aquitaine
Au terme de quatre mois d’échanges, le débat public sur le projet Horizeo, que portent les industriels Neoen et Engie, prend fin le 9 janvier. Le ton est parfois monté sur les points durs du dossier. Notamment le défrichage nécessaire de mille hectares d’une forêt d’exploitation - des pins maritimes - située à Saucats (33). La superficie de la plateforme énergétique serait, pour l’essentiel, consacrée à une mer de panneaux photovoltaïques d’une puissance d’un gigawatt (GW).
Selon les maîtres d’ouvrage, la biodiversité d’une telle forêt n’a rien de remarquable. De surcroît, les espaces défrichés seraient intégralement compensés à l’échelle du massif forestier. Mais la disparition possible d’un espace sylvestre de mille hectares, soit 10 km², passe mal auprès des populations. La préservation de la forêt a une dimension culturelle qu’il est difficile de nier.
Comme le rappelle le dossier des maîtres d’ouvrage mis en ligne par la Commission nationale du débat public (l’Autorité indépendante en charge de l’organisation des échanges), « le projet occuperait 0,1 % de la surface du massif forestier des Landes de Gascogne ». Celui-ci avoisine le million d’hectares (10 000 km²) entre les Landes, la Gironde et le Lot-et-Garonne. La ponction est minime mais elle devrait être réalisée sur un territoire, le sud de la Gironde, en mutation rapide du fait de l’urbanisation aux marges de l’agglomération bordelaise.
Autre élément qui pondère l’argument, Horizeo n’est ni la première, ni la dernière installation solaire d’importance à guigner des terres. Dans la commune voisine de Cestas, la centrale photovoltaïque Constantin étale ses panneaux sur plus de 250 hectares de parcelles autrefois forestières. Elle a été mise en service en 2015. À l’est du département des Landes, la centrale de Losse-Gabardan, l’une des pionnières dans le genre XXL, englobe 300 hectares.
43 km² déjà couverts dans la région
L’été dernier, les services statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) ont fait les comptes. Les installations solaires au sol qui ont surgi entre 2009 et 2020 couvrent 43 km² en Nouvelle-Aquitaine, soit un carré de sept kilomètres de côté. Sur ce total, 39 km² ont été arrachés à des espaces naturels, forestiers ou agricoles. Les sites déjà utilisés par le passé, comme les friches industrielles, contribuent maigrement. La ville de Bordeaux a pris sa part à ce chapitre en 2021, avec l’aménagement, par l’industriel JPee, d’une centrale photovoltaïque de 60 hectares sur l’ancienne décharge de Labarde, au nord de la ville.
Selon les chiffres d’Agreste, la Nouvelle-Aquitaine comptait plus de 500 installations solaires au sol fin 2020. C’est moins que le photovoltaïque installé sur des hangars et des bâtiments agricoles (plus de 4 600 équipés), et encore moins que les ombrières de parking et les dizaines de milliers de toits dotés de panneaux chez les particuliers. Mais le modèle économique de la grande unité au sol est privilégié par les industriels. Il permet de concentrer sur un seul site une puissance supérieure, avec un point unique de raccordement au réseau électrique. La Gironde et les Landes sont particulièrement bien pourvues. La partie nord de la région est, jusqu’à maintenant, plus concernée par le développement de l’éolien.
Le recours inévitable aux territoires ruraux
Sur les 43 km² calculés par Agreste (c’est une extrapolation), on décompte « 69 % en espaces forestiers ou naturels, 21 % en terres agricoles - soit un total de 39 km² - et 10 % en réhabilitation d’espaces artificialisés ». La consommation de parcelles sylvestres, « essentiellement la forêt de pins », apportait presque les trois quarts de la superficie dévolue aux centrales photovoltaïques avant 2018. Cette proportion a ensuite été ramenée à une grosse moitié, du fait de l’effort consacré à identifier des terrains déjà artificialisés.
On ne trouve pas ceux-ci sous le sabot d’un cheval, comme l’ont répété à l’envi Neoen et Engie lors du débat sur le projet Horizeo. En clair, si on veut développer les énergies renouvelables (éolien et solaire) à l’avenir, il faut aller chercher de la surface disponible sur les territoires ruraux.
Selon le Sraddet (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) Nouvelle-Aquitaine entré en application en 2020, il faudrait que le photovoltaïque passe d’une puissance installée de 3,3 GW en 2020 à 8,5 GW en 2030 et 12,5 GW en 2050. Si on applique le ratio du projet Horizeo, 1 000 hectares (10 km²) pour 1 GW, on recouvrirait de panneaux environ 5 000 hectares (50 km²) dans les huit ans à venir dans la région. Un vrai choix de société.
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