Une lettre à Demeter

Chère déesse des récoltes et des champs, tes enfants sont devenus fous.
Consulte JUPITER, dieu des dieux, qui frappe ainsi ceux qu’il veut perdre.
Tes adeptes ont anéanti 80% des insectes, 40% des oiseaux, empoisonnent les sols, l’air et l’eau, transformant les campagnes en usines à céréales et à viande.
Tes enfants déprédateurs s’anéantissent eux-mêmes, victimes de leur hubris et il faut être sot comme un ministre pour s’imaginer faire de la démagogie en s’agenouillant devant le lobby de tes fidèles en voie d’extinction.
Nervis de sous-préfectures, petits hommes qui torturent l’animal, détruisent la nature, exploitent sans vergogne l’arbre, l’animal et l’homme, ne cherchez plus.
Celui qui, dans l’OISE, montre du doigt la chasse à courre et que vous violentez, espionnez, dénoncez :
C’est moi.
Celui qui filme les porcs, poules et canetons tourmentés dans vos univers concentrationnaires :
C’est moi.
Celui qui introduit des caméras dans vos abattoirs où sont suppliciés des êtres sensibles :
C’est moi.
Celui qui porte les couleurs que vous voulez effacer :
C’est moi.
Celui qui dénonce les bétonneurs, les bitumeurs, les pollueurs et exterminateurs de coquelicots et d’insectes :
C’est moi.
Celui qui fustige votre cupidité vorace, votre lâcheté débile, vos impostures grossières, vos manipulations honteuses :
C’est moi.
Celui qui proclame que les loups, ours et lynx doivent vivre dans des montagnes qui ne sont pas des parcs à moutons :
C’est moi.
Celui qui méprise les veneurs, les amateurs de corridas, les spéculateurs assassins de la biosphère :
C’est moi.
Celui qui brandira toujours les droits sacrés de la nature, des animaux et des hommes, qui ne redoute pas vos coups de mentons mussoliniens et qui préfèrera toujours la vie et la liberté à vos anesthésiantes postures des impostures :
C’est moi.
Amis résistants, vous qui récusez la chasse, la tauromachie, l’injustice et la violence faite au vivant, ne craignez rien.
Les ennemis de la terre ne sont que des fascistes d’opérettes car celui qui torture un enfant, une femme ou un animal est d’abord un lâche, un très très petit homme.
Demain, l’Histoire les jugera.
Sans violence, avec l’arme du cœur et de la raison, avec le culte de la vérité des faits qui ne mentent pas, continuez le combat et tel Victor HUGO face au coup d’état, j’écrirai :
« S’il en reste dix, je serai le dixième et s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là ».

Gérard CHAROLLOIS

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